Dans ce pays africain, le principal opposant menace ouvertement le pouvoir de…

Dans ce pays africain, le principal opposant menace ouvertement le pouvoir de...

Crédits photo : Pexels / Lara Jameson

Le principal opposant mozambicain Venancio Mondlane a menacé ce lundi 14 avril 2025 le pouvoir d’une contestation « cent fois pire » si la « persécution » continuait au lendemain d’une attaque par balles sur son responsable de campagne.

A l’origine de mois de révolte postélectorale dont la répression a fait au moins 388 morts d’après l’ONG locale Plataforma Decide, Venancio Mondlane a fini par serrer la main au nouveau président Daniel Chapo fin mars en signe d’apaisement.

« Une personne blessée ou morte de plus et ce qu’ils ont vu, on va le multiplier en cent fois pire », a prévenu lundi devant des centaines de partisans Venancio Mondlane, qui revendique la victoire électorale au scrutin d’octobre.

Après avoir rendu visite lundi à ce proche à l’hôpital de la ville côtière de Quelimane, du centre du pays, l’opposant s’est livré à un bain de foule.

Cela était une forme de démonstration de force dans les rues de la ville avant de prendre la parole depuis l’arrière d’un pick-up d’où il a annoncé deux autres jours de « marche pour la justice ».

« J’ai été obligé d’aller serrer la main du président, qui a été nommé par la commission électorale et le Conseil constitutionnel, parce qu’ils m’ont assuré que la persécution du peuple cesserait, que les morts cesseraient, que les enlèvements cesseraient », a expliqué l’ex-candidat crédité de 24% des voix par la plus haute cour du pays, mais qui en revendique 53%.

« C’était leur dernière chance, cette vie qu’ils ont essayé de prendre sans succès. A la prochaine victime qu’ils essaient de faire, nous activerons le Turbo V24 Ultra », a encore mis en garde l’ex-chroniqueur télé de 51 ans, friand de métaphores automobiles avec ses précédentes mobilisations « 4×4 » ou « Turbo V8 ».

Manifestations, grèves et blocages ont été précipités par l’assassinat en octobre de deux de ses proches, dont son avocat Elvino Dias, lors d’une embuscade à Maputo quelques jours avant l’annonce des résultats.

Sous l’effet de la contestation qui a ciblé des centrales électriques, des postes-frontières, des mines et des axes routiers, le PIB du Mozambique a reculé de près de 5% au dernier trimestre de 2024 par rapport à la même période de l’année précédente.

© Agence France-Presse

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