Le Soudan du Sud se trouve confronté à une situation sans précédent alors que le gouvernement a ordonné le 20 février 2025 la fermeture des écoles, bref des établissements scolaires pour une durée de deux semaines.
Cette décision du gouvernement est motivée par une vague de chaleur exceptionnelle avec des températures attendues à 42 degrés Celsius.
Si elle part d’une bonne intention et surtout d’une situation difficile, elle soulève néanmoins de vives inquiétudes quant à l’avenir éducatif de milliers d’enfants dans ce pays déjà fragilisé par des années de conflit.
La situation sanitaire est devenue particulièrement alarmante dans la capitale Djouba, où une moyenne quotidienne de douze élèves victimes de malaises a été enregistrée.
Une fermeture des écoles loin d’être nouvelle dans le pays
Il faut savoir que cette interruption de l’enseignement survient pour la deuxième année consécutive.
Et pour cause, le pays avait connu un premier épisode en mars 2024.
Par ailleurs, Christopher Nyamandi, directeur de Save the Children au Soudan du Sud, met en garde contre les conséquences dévastatrices de ces fermetures répétées.
Au-delà du simple aspect éducatif, ces interruptions exposent les enfants à des risques accrus de travail forcé, de mariages précoces, voire de recrutement par des groupes armés.
Une situation d’autant plus préoccupante dans un pays qui détient déjà l’un des taux les plus élevés d’enfants non scolarisés à l’échelle mondiale.
Les données récentes de Save the Children révèlent une tendance inquiétante : le nombre d’enfants affectés par les chaleurs extrêmes a doublé entre 2022 et 2024.
Cette réalité met en lumière l’injustice climatique frappant les populations les plus vulnérables, particulièrement les enfants qui, comme le souligne Nyamandi, « n’ont absolument rien fait pour contribuer à la hausse des températures » mais en subissent les conséquences les plus sévères.