La quête d’approvisionnement en pétrole brut de la raffinerie Dangote au Nigeria connaît un nouveau rebondissement.
L’entreprise publique libyenne des hydrocarbures (NOC) vient de démentir formellement toute négociation visant à fournir du brut à l’installation nigériane.
Cette annonce contraste avec les récentes informations, qui avaient évoqué des pourparlers en cours avec plusieurs pays producteurs africains, dont la Libye.
La NOC justifie sa position en soulignant ses procédures de vente strictes, qui excluent les transactions au comptant.
« Le prix du pétrole brut est déterminé par un comité d’experts et approuvé par la NOC et le ministère du Pétrole et du Gaz », précise l’entreprise libyenne, écartant ainsi toute possibilité d’accord direct avec la raffinerie Dangote.
Ce démenti intervient dans un contexte déjà tendu pour la méga-raffinerie. Confrontée à des difficultés d’approvisionnement en brut local, l’entreprise d’Aliko Dangote cherche activement des sources alternatives pour atteindre sa capacité de raffinage de 650 000 barils par jour.
Aliko Dangote peut compter sur le gouvernement nigerian
Parallèlement, le gouvernement nigérian a récemment pris des mesures pour soutenir la raffinerie.
Il a notamment ordonné à la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) de vendre du pétrole brut en nairas plutôt qu’en dollars à Dangote et aux autres raffineries locales. Cette décision vise à stabiliser les prix des carburants et à réduire les problèmes liés aux taux de change.
Malgré ces efforts, la raffinerie Dangote reste au cœur de controverses. Des désaccords persistent avec certaines agences pétrolières gouvernementales, particulièrement sur la qualité du diesel produit et les parts détenues par la NNPC dans l’entreprise.
Dans ce contexte complexe, l’approvisionnement en pétrole brut demeure un défi majeur pour la raffinerie Dangote, dont le fonctionnement est considéré comme stratégique pour l’économie nigériane.