Le verdict va enfin tomber les 28 prévenus, jugés pour cyberharcèlement contre la célèbre influenceuse Magali Berdah.
En effet, le verdict sera donné par le tribunal correctionnel de Paris le mardi 19 mars 2024.
Il convient de rappeler qu’il s’agit de la plus importante procédure jugée jusque-là pour cyberharcèlement devant la justice française.
Le parquet chargé de l’affaire a notamment indiqué que « l’espace numérique n’est pas une zone de non-droit ».
Il avait requis des peines de prison, parfois assorties du sursis, contre l’ensemble des mis en cause.
Âgés de 20 à 49 ans et résidant dans toute la France, les prévenus se voyaient reprocher d’avoir insulté et/ou menacé de mort la victime.
Ces derniers ont expliqué qu’ils avaient voulu reprocher à Mme Berdah des pratiques commerciales trompeuses qu’elle aurait pu commettre à travers sa société Shauna Events, qui met en relation influenceurs et marques.
Booba cité dans l’affaire
Presque tous ont évoqué le rôle dans cette controverse du rappeur Booba, qui s’est lancé en 2022 dans une croisade contre Mme Berdah et contre ceux qu’il appelle les « influvoleurs » et qu’il accuse de multiples arnaques à l’encontre des internautes.
Booba est lui-même mis en cause dans ce dossier, mais à travers une procédure distincte : il est mis en examen depuis octobre 2023 pour harcèlement moral en ligne aggravé et placé sous contrôle judiciaire.
La justice le soupçonne d’avoir envoyé, entre mai 2022 et mai 2023, au moins 487 messages sur les réseaux sociaux visant « directement » Mme Berdah, d’après des éléments de l’enquête consultés par l’AFP.
Dans une interview diffusée sur France 2 début décembre, Booba avait rejeté toute responsabilité dans les faits reprochés aux 28 prévenus, réfutant avoir été le chef d’une « meute ».
Berdah devant la justice
Mme Berdah doit par ailleurs être elle-même jugée en septembre à Nice pour banqueroute et blanchiment, mais pour des faits antérieurs à la création de sa société Shauna Events, tandis que cette agence fait l’objet d’une enquête préliminaire à Paris, notamment pour escroquerie.
Quoi qu’il en soit, « rien ne saurait justifier le cyberharcèlement, et certainement pas le comportement de la personne qui en est la cible », a commenté auprès de l’AFP Me Rachel-Flore Pardo, qui défend Magali Berdah aux côtés de David-Olivier Kaminski et Antonin Gravelin-Rodriguez.
Avec AFP
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