D’après les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), le Burundi devrait enregistrer une croissance économique de 4,3% en 2024, contre 2,7% en 2023. Une performance remarquable portée par le secteur agricole, les investissements et les réformes structurelles mises en œuvre.
Malgré des difficultés conjoncturelles, comme les pénuries de carburant début 2023, l’économie burundaise a affiché une bonne résilience l’année dernière.
La production agricole et les investissements publics notamment ont permis de limiter l’impact négatif.
Surtout, les autorités ont engagé d’importantes réformes pour assainir les finances publiques et libéraliser progressivement certains secteurs clefs. De quoi dynamiser l’activité économique à moyen terme.
Le cas du Burundi : une croissance tirée par l’agriculture et les investissements
D’après le FMI, le secteur agricole, qui pèse près de 40% du PIB burundais, sera le principal moteur de la croissance en 2024.
La filière du café et du thé particulièrement devrait largement contribuer à cette performance.
Parallèlement, la hausse des investissements productifs stimulera la demande interne et les créations d’emplois.
Quant à l’inflation, après un pic en 2023, elle amorcera une décélération progressive permettant de soutenir le pouvoir d’achat.
Des réformes décisives pour assainir l’économie
Cette dynamique positive repose aussi sur les récentes réformes adoptées par les autorités burundaises sous l’impulsion du FMI.
L’objectif est clair. Il s’agit d’assainir les finances publiques et le secteur bancaire pour renforcer la résilience de l’économie.
Dans son budget 2023/2024, le gouvernement a ainsi revu ses dépenses à la baisse tout en préservant les investissements sociaux.
Parallèlement, de nouvelles règles plus strictes encadrent désormais le marché des changes et le crédit bancaire.
Selon le FMI, ces mesures devraient permettre de réduire le déficit public et la dette, de limiter l’inflation, et in fine de poser les jalons d’une croissance pérenne tirée par le secteur privé.
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