La crise qui secoue les relations entre la France et l’Algérie depuis plusieurs mois maintenant continue à battre son plein.
Qu’il vous en souvienne, le jeudi 30 octobre 2025, l’Assemblée nationale française a adopté une proposition de résolution introduite par le groupe parlementaire, le Rassemblement National (RN), visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968.
L’Algérie qui de son côté n’a pas tout de suite réagi à ce vote du Parlement français, a fini par sortir de son silence le dimanche 02 novembre 2025.
En effet, en fin de week-end dernier, le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf, s’est prononcé par rapport au texte validé par l’Assemblée nationale française.
Pour le ministre algérien des Affaires étrangères, Alger ne pourrait pour l’heure, prend position par rapport à ce vote du Parlement français parce qu’estime-t-il, il s’agit jusque-là, d’une affaire interne.
En effet, pour le ministre Ahmed Attaf, il s’agit d’un accord intergouvernemental. De ce fait, tant que le gouvernement algérien n’est pas saisi par l’exécutif français par rapport à ce vote, l’Algérie ne se sent pas concernée par cette décision du l’Assemblée nationale de la France par rapport à l’accord franco-algérien de 1968.
« Sur le fond, cette affaire est une affaire entre l’Assemblée nationale française et le gouvernement français. C’est une affaire intérieure, c’est une affaire franco-française. Elle ne nous concerne pas pour le moment », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne.
Il a toutefois souligné qu’« elle pourrait nous concerner si ça devient une affaire de gouvernement à gouvernement parce que l’accord de 68 est un accord intergouvernemental. C’est un accord international et le gouvernement français ne nous a rien dit à ce sujet et donc sur le fond, nous ne réagissons pas.
Nous n’avons rien vu venir et nous espérons ne rien voir venir ».
Le membre du gouvernement algérien a également dans sa déclaration, fustigé la dimension politique qu’à pris en France, le débat sur cet accord historique signé depuis 57 ans entre Alger et Paris.
« C’est attristant de voir un pays aussi grand que la France faire de l’histoire d’un autre pays, indépendant, souverain, l’objet d’une compétition électorale anticipée en France », a lancé le diplomate.
Et d’ajouter : «Très sincèrement, j’ai beaucoup de respect pour l’Assemblée nationale française, mais lorsque j’ai vu ce vote (…), la première pensée qui m’est venue à l’esprit (est) “la course à l’échalote se poursuit”».
Rappelons par ailleurs, que l’accord en cause régit les conditions de circulation, de séjour et d’emploi des ressortissants algériens en France.