En Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé a également réagi à la crise foncière qui fait la une des médias dans le pays.
« Il y a des questions sur lesquelles on ne peut garder le silence, car le silence peut parfois ressembler à de la complicité, voire à une forme de trahison. Nous avons le devoir de porter la voix de nos concitoyens.
Aujourd’hui, la question du foncier est au cœur des préoccupations. Madame Traoré s’est sentie lésée, méprisée et a décidé de s’exprimer. Voyez-vous, le problème du foncier ne concerne plus uniquement les zones rurales ; il est désormais une problématique urbaine. Or, c’est un sujet qui est souvent à l’origine de nombreux conflits, pouvant même entraîner des pertes en vies humaines.
Cette question doit être réglée et encadrée avec rigueur. Aujourd’hui, c’est Madame Traoré, dans un cadre urbain, notamment à Abidjan, qui a eu le courage de s’exprimer. Mais combien sont ceux à qui l’on fait comprendre que leur voix ne comptera jamais ? Combien sont ceux à qui l’on dit qu’ils ne sont rien et qui souffrent en silence ? Ces injustices peuvent même pousser certaines personnes au désespoir, jusqu’à commettre l’irréparable…
L’État a pour mission de protéger ses citoyens, et les autorités doivent défendre les plus faibles. C’est cela, le véritable rôle de l’État. C’est aussi pour ces personnes que nous faisons de la politique : pour les hommes et pour les plus vulnérables.
Nous devons les protéger, car nous savons ce que représente l’effort de mettre de l’argent de côté, petit à petit, surtout pour nos compatriotes vivant en Europe, qui épargnent dans l’espoir de se construire un toit dans leur propre pays. Mais lorsqu’ils rentrent en Côte d’Ivoire, on leur dit qu’ils ne sont rien. Alors, si l’on n’est rien chez soi, où peut-on espérer être quelqu’un ?
Une enquête journalistique met directement en cause le MCLU. Il ne suffit pas de venir à la télévision et de déclarer : ‘Nous allons mener une enquête approfondie.’ Nous connaissons trop bien ce refrain. Il y a des enquêtes qui durent depuis plus de trente ans sans jamais aboutir.
En Côte d’Ivoire, on annonce toujours des investigations, mais on ne voit ni résultats ni sanctions. Cette fois-ci, il faut que justice soit faite.
Si nous, en tant que citoyens, ne pouvons pas interpeller le Ministre, si les Députés, qui sont censés se saisir de ces questions, ne peuvent pas trouver de solutions, alors à qui ces personnes doivent-elles s’adresser ? À qui leur reste-t-il à parler ?
Ce n’est pas une question politique, et je tiens à le préciser immédiatement pour ceux qui voudraient détourner le débat. Cette problématique concerne tout le monde : les militants de tous les partis, mais aussi ceux qui ne font pas de politique. En Côte d’Ivoire, tout le monde ne vit pas de la politique.
Il est impératif que cette question soit réglée. Le Ministre doit s’expliquer devant la nation, et la nation a des représentants : les Députés à l’Assemblée nationale.
Il doit comparaître devant eux, et cette séance doit être diffusée en direct, afin que la vérité éclate au grand jour. Les plaignants doivent être entendus, leur voix doit porter jusqu’à ceux qui nous gouvernent », a-t-il indiqué dans une vidéo publiée ce 25 février 2025 sur sa page Facebook.