Crise budgétaire : ce pays africain adopte un budget contesté

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Crédit Photo : Institut FMES

Le cadre fiscal du prochain budget a été adopté ce mercredi 2 avril 2025, au Parlement sud-africain à l’issue d’une séance houleuse, le principal partenaire de l’ANC au sein de la coalition gouvernementale ayant rejeté le texte qu’il ne juge pas favorable à la croissance et à l’emploi.

Le texte a été adopté à 194 voix, contre 182 voix le rejetant, sans la moindre abstention, a annoncé le président du Parlement réuni au Cap. Les députés ont voté rigoureusement selon les consignes de leurs partis.

Le Congrès national africain (ANC) a voté le texte avec l’appui d’un certain nombre de petits partis qui ont permis de se passer de l’Alliance démocratique (centre-droit), deuxième formation du pays et principal partenaire au sein de la coalition gouvernementale, opposé au texte qui prévoit notamment une hausse d’un point de la TVA en deux ans.

Ce projet de loi est le premier test d’envergure de cette coalition, à laquelle l’ANC a été contraint, ayant perdu aux dernières élections sa majorité absolue au Parlement pour la première fois de son histoire.

Le budget devait initialement être présenté en février mais avait été repoussé faute d’accord. Et les dernières semaines de négociations intenses n’ont pas permis de trouver de compromis.

Le mois dernier, le ministre des Finances, issu de l’ANC, avait présenté un projet de budget révisé, déjà rejeté par la DA.

« Pour obtenir les recettes nécessaires, le gouvernement propose d’augmenter le taux de TVA d’un demi-point en 2025/26, puis d’un autre demi-point l’année suivante. Cela portera le taux de TVA à 16 % en 2026/27 », avait déclaré Enoch Godongwana devant le Parlement.

« La DA ne soutiendra pas le budget dans sa forme actuelle », avait alors prévenu son patron John Steenhuisen, qui est également ministre de l’Agriculture.

Mercredi, il a redit que ce budget allait « coûter cher à tous les Sud-Africains » et qu’il contesterait le vote de mercredi devant les tribunaux pour des motifs de procédure.

Faute de croissance soutenue (0,6 % en 2024) et en raison d’une inflation élevée (4,4 % l’an passé), l’Afrique du Sud est confronté à une asymétrie entre ses recettes et les « pressions persistantes sur les dépenses de santé, d’éducation, de transport et de sécurité », avait argumenté le ministre des Finances.

Augmenter la taxation des entreprises ou l’imposition des particuliers « n’est pas envisageable », avait-il plaidé, les estimant « très supérieures » à celle « des pays comparables ».

Après le dernier exercice, où le PIB a été plombé par la sécheresse historique ayant fait fondre la production du secteur agricole, le Fonds monétaire international (FMI) s’attend pour 2025 à une croissance de 1,5 %.

Avec AFP

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