Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a exhorté la communauté internationale à mettre fin aux bombardements israéliens et à œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat.
Dénonçant une tragédie humanitaire qu’il qualifie de “nettoyage ethnique”, il a mis en garde contre la passivité des États membres.
Le chef de l’État a réaffirmé le soutien du Sénégal à une solution politique à deux États, tout en rappelant l’importance du rôle de l’ONU dans l’acheminement de l’aide humanitaire. Cet appel s’inscrit dans la continuité de la position historique du pays sur la question palestinienne.
Devant l’Assemblée générale, Bassirou Diomaye Faye a demandé que l’« occupation cesse » et que « les bombardements s’arrêtent », soulignant la souffrance des populations civiles.
Il a insisté sur la nécessité d’autoriser rapidement l’accès de l’aide humanitaire via les agences onusiennes. Selon lui, l’inaction et le silence des États constitueraient une « complicité passive » face à ce qu’il décrit comme un « état d’inhumanité ».
Le président a également invité les membres de l’organisation internationale à « envoyer un message clair » afin de restaurer les principes de dignité et de justice.
Le Sénégal occupe depuis 1975 la présidence du Committee on the Exercise of the Inalienable Rights of the Palestinian People (CEIRPP), instance des Nations unies créée pour défendre les droits des Palestiniens.
Cette position institutionnelle a conféré au pays un rôle particulier dans les discussions internationales sur le Moyen-Orient.
Ce déplacement intervient alors que le président a quitté Dakar le 21 septembre pour participer à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale, prévue jusqu’au 26 septembre à New York.
Ce rendez-vous annuel permet aux chefs d’État et de gouvernement de présenter leur vision des enjeux mondiaux.
Pour le Sénégal, il s’agit aussi d’affirmer sa diplomatie multilatérale et de réaffirmer une constance sur la question palestinienne, qui reste au cœur des débats à l’ONU.