Le Mali d’Assimi Goïta, confronté à une crise énergétique persistante marquée par des coupures d’électricité, pourrait trouver une solution durable dans l’exploitation de ses ressources renouvelables.
Une récente étude de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) révèle un potentiel considérable pour le développement des énergies solaire et éolienne dans le pays, offrant une lueur d’espoir face aux défis électriques actuels.
L’étude, menée en collaboration avec l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali), identifie un potentiel de 398,7 gigawatts (GW) pour les projets solaires photovoltaïques à grande échelle et de 1,25 GW pour l’éolien terrestre.
Ces chiffres impressionnants contrastent avec la situation actuelle du pays, où les délestages peuvent durer jusqu’à 18 heures par jour, paralysant l’activité économique et perturbant la vie quotidienne des Maliens.
La crise énergétique au Mali résulte d’une combinaison de facteurs, incluant un sous-investissement chronique dans le secteur, une demande croissante liée à l’expansion démographique, et la volatilité des prix des hydrocarbures sur le marché international.
Face à ces défis, le pays a récemment initié des projets ambitieux, notamment une centrale solaire de 200 MW à Sanankoroba, en partenariat avec la Russie, et une autre de 100 MW à Safo, soutenue par la Chine.
Cependant, avec une production électrique encore dominée à 69% par le thermique, selon un rapport du PNUD de 2023, le Mali a un long chemin à parcourir pour exploiter pleinement son potentiel renouvelable.
La capacité installée en photovoltaïque, estimée à seulement 97 MW fin 2023 par l’IRENA, illustre l’ampleur du défi et des opportunités à saisir.
L’exploitation de ce potentiel solaire et éolien pourrait non seulement résoudre la crise énergétique actuelle mais aussi positionner le Mali comme un leader régional en matière d’énergies propres.
Toutefois, la concrétisation de ces projets nécessitera des investissements massifs et une volonté politique forte pour surmonter les obstacles techniques et financiers.
Dans ce contexte, le Mali se trouve à un carrefour énergétique crucial. La transition vers les énergies renouvelables représente une opportunité unique de répondre aux besoins électriques du pays tout en contribuant à son développement durable.
L’avenir énergétique du Mali dépendra de sa capacité à mobiliser les ressources nécessaires et à mettre en œuvre une stratégie cohérente pour exploiter ce potentiel solaire et éolien prometteur.