Si la France devra attendre cet automne pour lancer sa campagne de qualifications pour la Coupe du monde 2026, certaines nations ont d’ores et déjà validé leur billet pour les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, qui accueilleront le Mondial, l’été prochain.
Outre les trois pays organisateurs, l’Argentine, dans la zone Amsud, la Nouvelle-Zélande, dans la zone Océanie, ainsi que le Japon et l’Iran dans la zone Asie ont décroché leur qualification.
Pour autant, l’Iran n’est pas encore assurée d’être du voyage en Amérique. La faute à Donald Trump.
Sur tous les fronts depuis son retour à la Maison Blanche, fin janvier, le président américain a en effet ordonné la mise en place de mesures afin de limiter l’immigration provenant de quarante-trois pays.
Si tous les Etats concernés ne sont pas logés à la même enseigne, l’Iran figure sur la liste rouge, ses citoyens étant purement et simplement interdits de séjour au pays de l’Oncle Sam.
Coupe du monde 2026 : la Fifa reste confiante mais…
Le problème pourrait également concerner le Venezuela, lui aussi placé sur la liste rouge alors que sa sélection, actuelle sixième des éliminatoires de la zone Amsud est en position de barragiste et donc susceptible de disputer le tournoi des play-offs du Mondial qui se jouera… aux Etats-Unis en mars 2026.
Le problème est source de cauchemars pour les dirigeants de la Fifa, au premier rang desquels son président Gianni Infantino, qui espère bien assouplir la position de Donald Trump.
Le Suisse a d’ailleurs été reçu dans le Bureau ovale, début mars, et se voulait confiant sur la question.
« C’est important que tous ceux qui vont venir se sentent en sécurité et les bienvenus. On attend 10 millions de supporteurs en tribune, c’est l’équivalent de trois Super Bowls chaque jour », avait-il soufflé.
En 2018, lors de la Coupe du monde en Russie, les autorités locales avaient suspendu les restrictions d’entrée sur son territoire, délivrant un visa automatique à tous les détenteurs d’un billet.
« Je pense qu’il y a une marge de manœuvre, avec une considération économique et une visibilité que Trump ne peut pas nier, c’est le principal intérêt d’une Coupe du monde pour un chef d’État. Une compétition réussie et grandiose peut servir les États-Unis, a confié à ce sujet, Seghir Lazri, sociologue du sport, dans les colonnes du Point, ajoutant :
« Les deux pays en question sont des cibles de sa politique, c’est du pain bénit pour lui. Souvent la renonciation d’une participation émane des pays eux-mêmes, comme à Los Angeles et à Moscou lors des JO dans les années 1980. Ici, la question est toute autre, avec une bataille idéologique en cours. La Fifa peut aussi atténuer ces rivalités, mais si ces sélections et leurs supporteurs sont autorisés à venir, comment Trump va-t-il réagir ? Personne ne peut le prédire.»