Coup dur pour la filière cotonnière du Burkina Faso

Pour réduire ses importations, ce pays d'Afrique du Nord va produire plus de coton

Crédit photo : Egypt cabinet

Le Conseil des ministres du Burkina Faso a rendu public ce mercredi 19 février 2025 un bilan préoccupant de la campagne cotonnière 2024/2025. Les chiffres révèlent une baisse significative de la production, et ce, malgré une subvention substantielle accordée aux producteurs.

Une production cotonnière en berne au Burkina Faso

Les résultats provisoires de la campagne, arrêtés à fin janvier 2025, font état d’une production de 286 623 tonnes de coton conventionnel, contre 386 794 tonnes lors de la campagne précédente. Soit une chute de 26% !

Cette baisse de production est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient malgré une subvention de 39,512 milliards de francs CFA (environ 60 millions d’euros) allouée pour faciliter l’accès des producteurs aux intrants.

Si les causes de cette contre-performance ne sont pas explicitement mentionnées, il est important de rappeler que l’agriculture burkinabè est fortement dépendante des aléas climatiques.

Les sécheresses répétées et les variations importantes des précipitations peuvent avoir un impact considérable sur les rendements.

Le coton, un enjeu économique majeur

Au Burkina Faso, l’agriculture occupe une place prépondérante dans l’économie, contribuant de manière significative au produit intérieur brut (PIB) et employant une part importante de la population active.

Le coton, quant à lui, représente une source essentielle de revenus à l’exportation et joue un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

Cette baisse de production met en lumière la fragilité de la filière cotonnière burkinabè et les défis auxquels elle est confrontée.

Il est impératif que des mesures soient prises pour soutenir les producteurs, améliorer les techniques agricoles et renforcer la résilience face aux aléas climatiques.

Notons que le Burkina Faso n’est pas le seul pays producteur de coton en Afrique de l’Ouest. Des pays voisins comme le Togo, le Mali, le Bénin et le Tchad cultivent également du coton et l’exportent. La concurrence est donc rude, et il est essentiel pour le Burkina Faso de maintenir sa compétitivité dans ce secteur.

En conclusion, la baisse de production de coton au Burkina Faso est un signal d’alarme qui doit inciter les autorités à prendre des mesures urgentes pour soutenir cette filière essentielle pour l’économie du pays.