La justice américaine a suspendu ce dimanche 31 août 2025, l’expulsion de plus de 600 mineurs isolés guatémaltèques, un nouveau revers pour le président Donald Trump et sa politique draconienne contre l’immigration.
Ces centaines d’enfants vivant aux États-Unis risquaient d’être renvoyés dans leur pays selon les termes d’un accord scellé entre les États-Unis et le Guatemala, indique un document judiciaire du tribunal fédéral de la capitale Washington.
Mais dans sa décision de 25 pages, la juge a décidé de suspendre « pendant 14 jours le transfert, le rapatriement, le déménagement et le transport » de ces jeunes représentés par une association de défense des immigrés, National Immigration Law Center (NILC), dans une plainte collective au civil contre la ministre à la Sécurité intérieure Kristi Noem.
L’ONG a accusé l’administration Trump, qui met en œuvre depuis sept mois son programme contre l’immigration et la criminalité, d’avoir « arraché de leurs lits des enfants vulnérables et effrayés et cherché à les remettre en danger » en les renvoyant dans leur pays natal d’Amérique centrale.
« Nous sommes réconfortés que la cour ait empêché une injustice contre des centaines d’enfants à qui il aurait été infligé une souffrance irréparable », a commenté dans un communiqué un dirigeant du NILC, Efren Olivares.
Selon l’action en justice de l’association, les enfants guatémaltèques risquent, en cas d’expulsion, « d’être exposés à nombre de dangers en retournant dans un pays où ils craignent d’être persécutés ».
La décision du tribunal fédéral de Washington, même si elle est provisoire et sujette à appel, est un revers judiciaire de plus pour le pouvoir exécutif et sa politique draconienne contre l’immigration clandestine, voire légale.
Vendredi soir, une autre juge fédérale a bloqué la procédure d’« expulsion accélérée » d’étrangers sans papiers arrêtés récemment à la frontière avec le Mexique.
Cette procédure, sans comparution devant un tribunal, est contraire à une disposition constitutionnelle selon laquelle « nul ne sera expulsé des États-Unis sans possibilité, à un moment donné, d’être entendu ».
Avec AFP