Coup dur pour ce pays en conflit : un agent des services secrets assassiné

Ukraine

Crédit Photo : Le Figaro

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé ce jeudi 10 juillet 2025 qu’un de leurs agents avait été tué à Kiev, la capitale de l’Ukraine, une affaire relativement rare dans le pays envahi par la Russie.

« Une enquête criminelle a été ouverte pour le meurtre d’un employé du SBU dans le district de Golosiïvsky à Kiev », a indiqué le SBU dans un communiqué à l’AFP, sans préciser l’identité exacte de la victime.

Les services de sécurité et la police ukrainienne « prennent toutes les mesures nécessaires pour établir les circonstances du crime et traduire les responsables en justice », a poursuivi cette source.

Une vidéo, non identifiée par l’AFP, tirée d’une caméra de surveillance et relayée par des chaînes Telegram ukrainiennes, montre un homme cagoulé abattre un individu près d’un parking, avant de prendre la fuite.

« Arrivés sur les lieux, les forces de l’ordre ont découvert le corps d’un homme présentant une blessure par balle », a précisé pour sa part la police de l’Ukraine, assurant vouloir « établir toutes les circonstances de l’incident ».

D’après le média ukrainien indépendant Ukrainska Pravda, la victime serait le colonel Ivan Voronytch.

Le suspect a tiré cinq fois sur la victime avec un pistolet muni d’un silencieux, a également affirmé le média, citant des sources au sein du SBU.

« C’est un bon signe », s’est réjoui Alexandre Kots, journaliste de guerre de Komsomolskaya Pravda, quotidien populaire en Russie, assurant que « l’ennemi doit avoir peur sur son propre territoire ».

« Il ne faut pas frapper les centres de décision (des forces ukrainiennes, ndlr), mais les personnes qui prennent les décisions », a-t-il appuyé, accusant Ivan Voronytch d’être « directement lié à l’organisation d’attentats terroristes en Russie ».

La chaîne Telegram Rybar, proche de l’armée russe, a, elle aussi, affirmé que « les motifs pour éliminer cet agent du SBU (étaient) nombreux », sans « exclure une lutte interne » au sein du SBU.

Une telle attaque en plein jour est rare à Kiev, y compris depuis le début de l’invasion russe en février 2022.

En plus de trois ans, Ukrainiens et Russes se sont accusés régulièrement d’assassinats organisés notamment contre des responsables politiques et militaires, ainsi que de sabotage ou encore d’espionnage.

© Agence France-Presse

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