Les visas Schengen se retrouvent une fois de plus au cœur d’une polémique qui ébranle le monde du football africain.
L’équipe féminine nigériane, les Super Falcons, se voit entravée dans sa préparation olympique par des complications administratives inattendues.
Alors que Paris s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques de 2024, les neuf fois championnes d’Afrique peinent à rejoindre leur camp d’entraînement en Espagne.
Certaines joueuses, dont Uchenna Kanu et Chiwendu Ihezuo, sont toujours dans l’attente de leurs précieux sésames.
D’autres, comme Macleans Chinenye, se voient contraintes à des périples kafkaïens, jonglant entre la Russie et le Nigeria avant de pouvoir rejoindre l’Europe.
Cette situation ubuesque n’est malheureusement pas un cas isolé pour le pays africain. Les visas sont devenus un véritable casse-tête pour les athlètes nigérians.
En avril dernier, l’équipe des Future Eagles s’est vu refuser l’entrée en Espagne, manquant ainsi le tournoi de développement U16 de l’UEFA. Un scénario qui s’était déjà produit lors d’un match contre l’Argentine.
Les chiffres sont éloquents : en 2023, 58,6% des demandes de visas Schengen déposées par des Nigérians ont été rejetées, plaçant le pays au dixième rang des nationalités les plus touchées par ces refus.
La France, l’Espagne et l’Italie se distinguent par leur rigueur, avec respectivement 19 857, 6 457 et 5 417 visas refusés.
Cette situation soulève des questions cruciales sur l’équité dans le sport international et la liberté de circulation des athlètes.
Alors que le Nigeria s’efforce de briller sur la scène mondiale, ces obstacles administratifs semblent jeter une ombre sur ses ambitions olympiques.
L’avenir dira si cette épreuve hors terrain renforcera la détermination des Super Falcons ou si elle entamera leurs chances de succès à Paris.