La présidente du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, a dénoncé ce mardi 2 juillet 2024, un « coup d’Etat administratif » du camp macroniste qui envisagerait, selon elle, de procéder à une vague de nominations avant une éventuelle cohabition, notamment à la tête de la police et la gendarmerie nationales.
« Il existe des rumeurs comme quoi le Président de la République envisagerait demain, c’est à dire à quatre jours du second tour, de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu’il devait rester jusqu’à la fin des J.O, et le directeur de la gendarmerie nationale », a expliqué la dirigeante d’extrême droite sur France Inter.
Pour elle, « l’objectif » de telles nominations dans la précipitation est d’empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite », si le Rassemblement national remporte la majorité dimanche 7 juillet 2024, au second tour des législatives.
« C’est une forme de coup d’État administratif », a-t-elle estimé, tout en espérant « que ceci relève uniquement de la rumeur ».
« Pour des gens qui donnent des leçons de démocratie à la terre entière, c’est quand même étonnant d’agir de cette manière-là », s’est-elle par avance indignée.
« Dans ces cas-là, il ne fallait pas dissoudre », a-t-elle insisté.
Pour son allié Éric Ciotti, cela témoigne d’une « panique générale » pour « recaser les proches ».
« C’est un signe de défaite, peut être de lucidité en la matière », a-t-il ajouté sur Europe1/Cnews, tout en reconnaissant que « ça s’est toujours fait ».
Alors que le RN est en vogue depuis les élections européennes et espère avoir la majorité à l’issue des élections législatives, Marine Le Pen scrute méticuleusement les actions du Président français.
Elle ne voudrait pas que ce dernier mette les bâtons dans les roues de son protégé, Jordan Bardella, lorsque celui-ci sera désigné Premier ministre en cas de majorité du RN.
Avec l’AFP
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