Coup d’État au Niger : l’ancien président Mahamadou Issoufou brise enfin le silence et prend position contre…

Niger Mahamadou Issoufou

Crédit Photo : Jeune Afrique

Plus d’une année après le coup d’État militaire qui a renversé le régime Mohamed Bazoum au Niger, l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou prend la parole.

En effet, pour la première fois depuis le coup de force, qui a évincé Mohamed Bazoum de la tête du Niger, son prédécesseur, l’ex chef d’État, Mahamadou Issoufou brise le silence et condamne ce coup d’État perpétré par la junte militaire.

Dans une lettre adressée à la fondation Mo Ibrahim, l’ancien président nigérien a condamné le putsch qui a installé le général Abdourahamane Tiani au pouvoir au Niger.

Cette sortie de l’ancien président de la République du Niger s’est faite selon RFI, suite à une pression de la fondation Mo Ibrahim qui lui avait décerné en 2020, le prix de la gouvernance.

En effet, selon les informations de RFI, la célèbre Fondation lui a « demandé de clarifier sa position alors que circulent des soupçons de collusion entre l’ex-président et la junte au pouvoir à Niamey ».

« L’ancien chef de l’État a ainsi été accusé d’avoir avalisé, voire appuyé, la chute de son successeur « , souligné Jeune Afrique.

Dans son élément de réponse à la fondation, l’ancien dirigeant nigérien, Mahamadou Issoufou a fait savoir qu’il avait déjà par le passé condamné les événements du 26 juillet 2023 au Niger, date de la chute du régime Bazoum.

S’il avait dénoncé ce coup de force par le passé comme il le dit, Mahamadou Issoufou s’est cependant muré dans le silence depuis.

La fondation Mo Ibrahim a donc tenu à ce que l’ancien président clarifie à nouveau sa position par rapport à cette situation.

Ainsi, en réponse à cette interpellation de la fondation africaine, Mahamadou Issoufou a déclaré selon RFI, qu’il condamnait « tout changement anticonstitutionnel, toute prise de pouvoir par la force, y compris celle intervenue le 26 juillet 2023 ».

Toutefois, il a fait savoir qu’il était « contre toute intervention extérieure qui serait de nature à déstabiliser le pays et donc à aggraver la situation ».