L’ancien président français, François Hollande, estime que le Coup d’État au Mali portait en son sein le germe de celui du Gabon.
En effet, la situation est tendue dans la nation gabonaise depuis la matinée de ce mercredi 30 août. Des militaires sont apparus à la télévision pour annoncer l’annulation de la réélection du Président Ali Bongo. Ils ont également indiqué la dissolution des institutions.
L’ancien président français, François Hollande, a réagi sur ce énième putsch dans une émission sur France Info.
« Il y avait des processus électoraux au Gabon, il y avait des contestations. Ça peut être la cause de ce coup d’Etat », a-t-il débuté.
« C’est le cinquième en Afrique francophone depuis 2020. Il y a eu d’abord le Mali. Il y a eu ensuite le Burkina Faso, la Guinée, le Tchad et le Niger et maintenant le Gabon.
Je pense qu’il n’y a pas eu de réactions suffisamment nettes de la France et de la CEDEAO lorsqu’il y a eu le premier coup d’État au Mali.
Il y a une forme d’acceptation de ce premier coup d’État, donc les militaires se sont enhardis. On pensait que ça pouvait s’arrêter », a ajouté François Hollande.
Il a poursuivi ses propos en pointant du doigt le manque d’institutions fortes en Afrique. « Quand on y réfléchit, pendant des années, il y a eu, de manière plus ou moins chaotique, des processus électoraux en Afrique.
Nous pensions tous qu’il y aurait l’installation d’institutions solides en Afrique. On voit qu’il n’en est rien », a-t-il indiqué.