Coton : le Burkina Faso produit 5 fois plus que le Togo ; le Mali et le Bénin sont …

Pour réduire ses importations, ce pays d'Afrique du Nord va produire plus de coton

Crédit photo : Egypt cabinet

Malgré de grandes ambitions, le Togo reste encore loin derrière ses voisins dont le Bénin et le Burkina Faso en matière de production cotonnière.

Lors de la campagne 2024-2025, le pays a enregistré une récolte de 60.403 tonnes de coton-graine, soit près de cinq fois moins que le Burkina Faso, pourtant lui-même en baisse par rapport à l’année précédente.

En effet, le Burkina Faso, 3e producteur dans la région, a produit 286.623 tonnes de coton pour la même campagne, contre 386.794 tonnes en 2023/2024. Il s’agit d’un recul de 26 % selon les chiffres officiels présentés en conseil des ministres le 19 février 2025.

Du côté togolais, le rendement moyen s’élève à 797 kg par hectare, mais le volume reste inférieur aux prévisions.

La Nouvelle Société Cotonnière (NSCT), lors de son bilan à Kara, a confirmé que les 66.000 tonnes espérées n’ont pas été atteintes, avec une baisse d’environ 10 % par rapport à la précédente campagne (67.000 tonnes).

Le contraste est encore plus frappant quand on regarde les performances régionales.

Le Bénin, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire devant le Togo

Le Bénin est actuellement en tête avec une prévision de 669.000 tonnes pour 2024/2025. Le Mali, de son côté, poursuit sa lutte pour reprendre la première place.

À travers la Compagnie malienne de développement textile (CMDT), le pays a mobilisé 150 milliards de F CFA auprès de 14 banques pour soutenir sa campagne.

De son Côte d’Ivoire fait bouger les lignes pour quitter son habituel quatrième rang derrière le Burkina. Le pays se projette à une production de 351.764 tonnes, selon le Programme régional de production intégré du coton en Afrique (PR-PICA).

Face à ces gros mastodontes de la production de coton, le Togo affiche sa volonté de redresser la barre. Pour la prochaine campagne, le pays vise 93.000 tonnes de coton-graine sur une superficie de 110.000 hectares.

Une ambition forte qui témoigne d’une volonté politique de relancer une filière stratégique pour l’économie agricole nationale.

Mais dans un contexte de forte concurrence régionale, la tâche s’annonce ardue. Le coton reste un enjeu économique et géopolitique majeur en Afrique de l’Ouest, et chaque pays affine ses stratégies pour se tailler une place de choix sur le marché international de l’or blanc.

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