En Côte d’Ivoire, l’artiste Vitale a exprimé sa douleur face à l’indifférence des Ivoiriens envers sa passion pour la musique.
« Je ne sens pas la motivation des Ivoiriens autour de mon concert. Je soutiens mes collègues artistes lors de chacun de leurs événements, mais à mon tour, ils sont indifférents.
Je suis l’artiste la plus humiliée dans les médias. Des propriétaires d’espaces de nuit refusent de jouer mes chansons.
J’ai vraiment mal devant l’attitude des Ivoiriens vis-à-vis de ma personne. J’ai l’impression que je ne suis pas aimée dans mon pays.
À défaut de m’adonner à la pr0stitution pour vivre, j’ai décidé de faire de ma passion pour la musique et le showbiz mon gagne-pain. Mais les Ivoiriens ne me soutiennent pas dans cette démarche.
J’ai annoncé mon concert du 31 mai prochain, mais je ne suis pas satisfaite de la motivation de mes frères Ivoiriens, notamment de mes confrères artistes. Oui, je ne sens pas leur motivation. Alors que je fais partie des artistes qui soutiennent leurs collègues, je donne même ma poitrine pour certains.
À mon tour, ce n’est pas le cas, même relayer l’affiche de mon concert, ils ne le font pas.
Pareil lorsque je sors mes chansons : combien d’artistes partagent en soutien ? Alors que moi, je le fais à chaque fois.
Quand je me rends au concert de mes collègues et que je dois prester, je ne lésine pas sur les moyens. Je déplace mes danseurs, que j’habille avec un cachet de 30 000 à 50 000 francs chacun. Idem pour ma tenue et ma coiffure ; en tout cas, je ne néglige aucune de mes prestations.
Aujourd’hui, j’ai décidé de ne plus trop me rendre dans les bars et points chauds de la nuit. J’y allais avec mon staff, je payais la consommation de champagne notamment, mais pour jouer ma musique, c’était tout un problème.
Même dans les médias, je peux dire que je fais partie des artistes les plus humiliées.
En tout cas, j’ai très mal au cœur face à ce genre de traitement vis-à-vis de ma personne », a-t-elle confié lors d’un entretien.