En Côte d’Ivoire, les populations peuvent se réjouir de ce que l’économie ivoirienne se porte bien et que les prix de certains produits ont baissé.
En effet, l’inflation en Côte d’Ivoire poursuit son repli et atteint, en mars 2025, son niveau le plus bas depuis près de cinq ans.
Selon les données officielles publiées par l’Agence nationale de la statistique, « l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), qui mesure l’évolution des prix à la consommation, a progressé de seulement +0,5% en glissement annuel, contre +0,7% le mois précédent. Ce léger renchérissement confirme une tendance à la décélération entamée depuis plusieurs mois ».
Une dynamique d’accalmie durable
Avec ce septième recul consécutif de l’inflation en Côte d’Ivoire, les populations peuvent souffler un ouf de soulagement car l’économie ivoirienne semble entrer dans une phase de stabilisation des prix.
Il s’agit d’un indicateur crucial, car l’inflation reflète l’évolution du pouvoir d’achat des ménages, la compétitivité des entreprises et la capacité de l’État à maintenir l’équilibre macroéconomique.
Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Une inflation faible signifie que les prix augmentent très peu, voire stagnent, ce qui peut être bénéfique pour la population si les revenus suivent.
Cela permet notamment de préserver le pouvoir d’achat et d’éviter une flambée du coût de la vie. Dans un pays comme la Côte d’Ivoire, où la consommation intérieure est un moteur essentiel de la croissance, cette stabilité est une bonne nouvelle.
Les prix alimentaires toujours en mouvement
Derrière cette inflation modérée se cachent des mouvements de prix contrastés selon les produits.
La division “produits alimentaires et boissons non alcoolisées”, la plus sensible pour les ménages, a connu une hausse moyenne de +0,4%. Mais certains produits affichent des variations marquées de prix.
Il s’agit des légumes frais (+11,5%), des tubercules, plantains et bananes à cuire (+9,5%), des huiles végétales (+7,4%), des fruits tropicaux (+4,7%), des céréales (+3,6%) et de la viande fraîche (+2,3%).
En revanche, les poissons frais ont enregistré une forte baisse de -9%, ce qui a contribué à atténuer la hausse globale dans cette catégorie.
L’inflation sous-jacente en baisse : un bon signal pour la politique économique
Un indicateur essentiel à surveiller est l’inflation sous-jacente, qui exclut les produits les plus volatils comme les denrées fraîches et l’énergie. Cette inflation dite “structurelle” reflète mieux les tendances de fond de l’économie.
En mars, cette composante enregistre une baisse de -0,5%, ce qui signifie que, hors chocs ponctuels, les pressions sur les prix sont faibles.
Ce repli est un signal rassurant pour les autorités économiques : il témoigne d’un environnement stable, propice aux décisions d’investissement, de consommation, mais aussi à la conduite d’une politique monétaire prudente.