Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam exclu de l’élection présidentielle; il dénonce une « absence totale de démocratie »

Côte d'Ivoire : 3 jours après sa démission de la présidence du PDCI, Tidjane Thiam élu président du...

Crédit Photo : West Africa Democracy Radio

Le chef du principal parti d’opposition ivoirien Tidjane Thiam, exclu de l’élection présidentielle d’octobre avec trois autres opposants, a dénoncé le 4 juin une « dérive de la Côte d’Ivoire vers une absence totale de démocratie ».

En effet, la liste électorale définitive publiée le 4 juin confirme la radiation de M. Thiam et de trois autres opposants, dont l’ancien président Laurent Gbagbo, qui souhaitent être candidats au scrutin présidentiel du 25 octobre.

Aucun d’entre eux ne pourra se présenter, ni même voter.

Tidjane Thiam a été radié en avril de la liste électorale, après une décision de justice remettant en cause sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription sur la liste.

« Mon élimination de la liste électorale par la Commission électorale indépendante constitue un triste mais éloquent exemple de la dérive de la Côte d’Ivoire vers une absence totale de démocratie », a écrit Tidjane Thiam dans un communiqué.

« Ces attaques contre la démocratie doivent cesser et le gouvernement doit garantir des élections libres, équitables et inclusives en octobre », a-t-il ajouté.

M. Thiam a par ailleurs saisi le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies, a annoncé le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qu’il dirige.

Les autorités récusent de leur côté toute intervention politique dans le processus électoral, assurant respecter des décisions prises par une justice indépendante, rapporte AFP.

Tidjane Thiam exclu de la présidentielle; d’autres opposants qualifiés

D’autres opposants et candidats déclarés sont toutefois qualifiés: l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, l’ancien ministre du Commerce Jean-Louis Billon ou encore l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.

« Les conditions des élections ne sont pas réunies pour que nous ayons des élections tranquilles, pacifiques », a toutefois déclaré Simone Ehivet Gbagbo, au nom d’une coalition d’opposition.

Depuis des mois, les principaux partis d’opposition demandent une révision de la liste électorale et la réintégration des candidats exclus.

Mais selon M. Kuibiert Coulibaly, la procédure prend « en moyenne 6 à 7 mois » ce qui la rend impossible sans « compromettre la tenue de l’élection du président », le 25 octobre.

Avec AFP

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