Côte d’Ivoire : suspension des épreuves physiques du BEPC à…

Côte d'Ivoire suspension des épreuves physiques du BEPC à...

Crédit photo : préfecture d'Odiénné Facebook

Les épreuves physiques du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC), qui ont débuté le 1er avril 2025, ont été suspendues dans la région de Tiassalé en raison d’une grève des enseignants. L’information a été relayée par l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), ce 4 avril 2025.

Cette grève, initiée par les syndicats de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, a débuté le 3 avril et devait durer 48 heures, avec une possibilité de reconduction en l’absence de réponse du gouvernement.

Les revendications principales de cette mobilisation sont une prime d’incitation pour les fonctionnaires et le respect des libertés syndicales.

Ainsi, le jeudi 3 avril, les élèves des établissements concernés, ainsi que les candidats libres, n’ont pas pu passer les épreuves dans les centres du Lycée moderne BAD de N’douci et du Lycée moderne de Tiassalé.

Cette situation s’est produite malgré les appels au dialogue lancés par la ministre Mariatou Koné et la ministre d’État Anne Désirée Ouloto.

Dans un communiqué, la ministre de la Fonction publique a invité les organisations syndicales à poursuivre le dialogue.

Voici le communiqué :

Abidjan, le 2 avril 2025

N° 482/MEMFPMA/CAB/DAJC/SDC

Le mardi 1er avril 2025, un mot d’ordre de grève émanant d’organisations syndicales de l’IS-MENA/METFPA a été diffusé dans la presse en ligne.

Les représentants de ces syndicats avaient été reçus par la ministre d’État de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration (MEMFPMA) le vendredi 28 mars. Ils étaient à nouveau attendus à la table du dialogue pour présenter les conclusions des consultations de leurs bases et préparer les prochaines étapes des travaux prévus pour la deuxième semaine de mai 2025, conformément à ce qui avait été convenu.

Le cabinet de la ministre d’État s’étonne de la décision de ces responsables syndicaux de rompre le dialogue en cours, sans tenir compte des acquis ni des mécanismes mis en place par le gouvernement. Ces mécanismes incluent les Comités Sectoriels de Dialogue Social, le Comité Consultatif de la Fonction Publique (CCFP) et le Groupe des Experts du CCFP, destinés à un meilleur examen des revendications à incidences financières.

La mise en place de ces organes témoigne de l’engagement du gouvernement à rechercher des solutions responsables aux préoccupations des fonctionnaires par le dialogue.

La ministre d’État s’interroge sur les motifs de cet arrêt brutal de travail, qui ne respecte pas le protocole d’accord de trêve sociale du 8 août 2022 et enfreint la loi n° 92-571 du 11 septembre 1992 relative aux modalités de la grève dans les services publics.

Elle rappelle que toute grève entreprise sans respecter la procédure prévue par cette loi est illégale et expose les participants à des sanctions disciplinaires, sans préjudice de poursuites pénales.

La ministre d’État rassure les fonctionnaires de la disponibilité du gouvernement à améliorer leurs conditions de vie et de travail.

Elle appelle les signataires de cette grève à la responsabilité et à revenir à la table du dialogue. Elle félicite et encourage les leaders syndicaux qui se désolidarisent de ces actions.

Le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour assurer la continuité du service public dans les établissements scolaires, dans l’intérêt des enfants et de la paix sociale.

Anne Désirée OULOTO

Ministre d’État, Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration.

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