En Côte d’Ivoire, alors que la rentrée académique 2024-2025 vient tout juste de débuter, les syndicats des enseignants menacent d’observer une grève, apprend-on des médias locaux.
Selon Abidjan.net, c’est à la faveur d’une assemblée générale extraordinaire de la centrale professionnelle de l’enseignement de Côte d’Ivoire (CEPENSCI- DIGNITE) tenue à Abidjan le samedi 14 septembre 2024, que des syndicats du secteur éducatif ivoirien ont décidé de déposer bientôt auprès des autorités, un préavis de grève.
Cette décision vise à réclamer l’octroi d’une prime trimestrielle et des indemnités aux personnels enseignants à partir de cette année scolaire 2024-2025.
« Nous avions décidé de prendre notre destin en main. Nous avons donc pris ce pari pour laisser la chance aux discussions. Et nous donnons un mois au gouvernement, parce qu’il faut privilégier les discussions », a déclaré le président de la CEPENSCI-DIGNITE, David Bli Blé.
Le mercredi 18 septembre 2024, lors d’une conférence de presse, la Fédération Éducation Formation et Recherche de Côte d’Ivoire (FEFR-CI) est allée plus loin en annonçant des mesures drastiques si les revendications ne sont pas satisfaites par le gouvernement.
Selon le média local KOACI, la FEFR-CI regroupe plusieurs syndicats du secteur éducatif a « décidé de ne pas publier les notes du premier trimestre ».
Selon la fédération, un préavis aurait déjà été déposé auprès du gouvernement mais, il serait resté sans suite.
Ladite fédération a donc décidé de son côté de prendre les taureaux par les cornes.
À en croire les informations rapportées par KOACI, les discussions entre le gouvernement et les syndicats sur la question » s’éternisent depuis deux ans ».
« Malgré de nombreuses rencontres, nos demandes n’ont reçu aucune suite. C’est pour cette raison que nous avons déposé un préavis de rétention des notes », a déclaré le porte-parole de la FEFR-CI.
Si après le premier trimestre les autorités ne réagissent toujours pas à leur demande, les syndicats enseignants entendent passer à l’offensive en appliquant une grève totale au second trimestre.