En Côte d’Ivoire, comme dans plusieurs autres pays africains, l’utilisation de la plateforme TikTok prend de plus en plus d’ampleur.
La plateforme, avec ses contenus divertissants, attire de plus en plus de monde. Cependant, elle peut aussi être utilisée pour nuire à des personnes.
La Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) a relayé ce vendredi 30 août 2024, sur sa page Facebook le récit de l’arrestation d’une personne cherchant à nuire à autrui via internet.
Voici les faits :
« Le proverbe « La langue n’a pas d’os, mais elle peut briser des cœurs » illustre la puissance des mots, capables de causer des blessures profondes.
L’injure et la diffamation sont des exemples concrets où les paroles peuvent se transformer en armes redoutables, surtout à l’ère numérique où les réseaux sociaux permettent une diffusion rapide et massive de ces propos.
Comprendre ces notions est essentiel : l’injure correspond à une attaque personnelle qui blesse l’honneur ou la dignité d’une personne, tandis que la diffamation se réfère à la propagation de fausses informations portant atteinte à la réputation d’autrui.
L’histoire de KKA nous éclaire davantage sur les conséquences que ces notions peuvent entraîner.
KKA, entrepreneuse dans la vente de vêtements et de lunettes, a su exploiter son sens des affaires et les outils modernes pour se rapprocher de sa clientèle. Elle a astucieusement choisi de promouvoir ses activités sur TikTok, un réseau social très en vogue, où elle crée des vidéos pour mettre en valeur ses produits et interagir directement avec ses clients. Cette stratégie lui a permis de construire une relation de confiance et de renforcer l’engagement de sa communauté.
Un jour, une cliente fidèle recommande sa boutique à une autre personne, lui promettant qu’elle y trouvera les articles dont elle a besoin.
Pour ce faire, elle a fait la promotion des produits de KKA. Cependant, cette simple mention du nom de la boutique de KKA à cette nouvelle cliente potentielle a déclenché la colère de celle-ci, entraînant une campagne de cyberharcèlement via des profils inconnus.
Au début, KKA choisit de rester silencieuse, mais face à la récurrence des vidéos injurieuses et diffamatoires, elle décide de solliciter l’aide de la PLCC en portant plainte. Les investigations menées par la PLCC, en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique (LCN), ont conduit à l’interpellation de TAB.
Lors de son audition, TAB a reconnu être l’auteure de ces publications diffamatoires. Elle a expliqué qu’elle avait publié une annonce sur son réseau social pour trouver des paires de lunettes.
En voyant le nom de KKA apparaître dans les commentaires, elle a réagi en laissant des messages virulents à l’égard de KKA, justifiant sa réaction par un conflit personnel avec cette dernière. Pour finir, TAB a exprimé ses regrets et s’est excusée auprès de KKA.
En conclusion, TAB a été conduite au parquet pour injure et diffamation via un système d’information, tel que prévu par les articles 60 et 61 de la loi n°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité. »