Côte d’Ivoire / Présidentielle 2025 : André Silver Konan réagit à la question du parrainage

Côte d’Ivoire / Présidentielle 2025 : André Silver Konan réagit à la question du parrainage

Crédit photo : NCI

En Côte d’Ivoire, le journaliste André Silver Konan a réagi à la question du parrainage dans le cadre de la présidentielle d’octobre 2025.

En effet, plusieurs candidatures ont été rejetées en raison de problèmes liés aux parrainages requis pour briguer la magistrature suprême.

C’est le cas du président de l’ADCI, Tiémoko Assalé Antoine, qui a affirmé ce mardi 9 septembre 2025 que :

« Le Conseil constitutionnel a invalidé ma candidature à l’élection présidentielle du 25 octobre. Mon mouvement qui porte ma candidature, a, dans un communiqué, pris acte de cette décision, qui est sans recours. Je prends acte également de cette décision et je la respecte.

Cependant, si nous voulons bâtir une société de confiance, il nous faut savoir précisément ce qui nous est reproché et sur quelles bases a reposé le rejet de notre candidature pour que cela serve pour demain et pour les générations futures.

Chaque processus électoral étant un moment pour construire la conscience nationale et le renforcement de la confiance des populations dans les institutions républicaines.

Sur les 41 906 parrainages déposés, le Conseil reconnaît seulement 213 doublons, ce qui est la preuve du sérieux du travail accompli sur le terrain par mes équipes et par moi-même.

Notre candidature n’a donc pas été écartée en raison de doublons : nous disposions encore d’une réserve de plus de trois mille parrainages, aisément suffisante pour compenser de tels cas.

Le motif invoqué par le Conseil est clair et grave : 11 345 des 41 906 parrainages comporteraient des numéros de CNI déclarés faux. Dans une République, une telle affirmation exige des preuves et une totale transparence.

Ces 11 345 personnes possèdent-elles de fausses CNI ? Les équipes de ADCI ont-elles fabriqué ces numéros de CNI ou seraient-ce des erreurs dans la saisie de ces numéros?

Le Conseil constitutionnel n’ayant cité aucun faux numéro de carte d’électeur, on en déduit que ces 11 345 personnes figurent bien sur la liste électorale, ce qui renforce l’obligation de clarté sur la nature exacte du grief.

Aucune erreur dans la saisie des numéros de carte d’électeurs des 11345 personnes mais 11345 erreurs dans la saisie de leur numéro de CNI? Cela mérite une clarification.

Si ces CNI sont de fausses CNI, le Conseil doit nous communiquer la liste des personnes concernées pour que nous puissions engager des poursuites pour faux et usage de faux parce que ces CNI nous ont causé un préjudice grave et irréparable.

Si, au contraire, ce sont des erreurs qui viennent de nos équipes ou si nos équipes ont inventé ces numéros, la communication de cette liste nous permettra d’identifier les régions concernées et de prendre toutes les mesures disciplinaires ou correctrices nécessaires.

Par conséquent, je saisirai, dans les jours qui viennent, le Conseil constitutionnel d’une requête afin d’obtenir la liste des 11 345 personnes et l’indication des régions où leurs parrainages ont été recueillis.

Nous exigeons que ce type de situation soit définitivement éclairci et sanctionné : autrement, en 2030, nous serons tous dans les mêmes incertitudes avec ces parrainages qui resteront perçus comme une simple arme d’élimination de candidats gênants.

Je voudrais remercier toutes mes équipes pour le travail abattu. Remercier l’ensemble des Ivoiriens qui nous ont accordé leurs parrainages.

Le combat pour la construction de la société de confiance ne fait que commencer…et nous gagnerons, demain ».

Pour Silver Konan, nombreux candidats ont commis des erreurs dans la récolte du parrainage.

« Sur la question du parrainage, il faut savoir que de nombreux potentiels candidats se sont laissés piéger en refusant d’utiliser les tablettes. Or, ces tablettes avaient justement été configurées pour éviter les doublons et éliminer les personnes qui n’avaient pas le droit de parrainer.

D’après les informations disponibles, sur la soixantaine de personnes qui voulaient déposer leur candidature, seulement quatre ont utilisé les tablettes. Presque tous les autres ont opté pour la méthode manuelle afin de récolter leurs parrainages, ce qui était très risqué.

Beaucoup de candidats ont malheureusement triché. Ils se sont contentés de prendre la liste électorale et de la remplir à la main, sans comprendre le piège : ce que l’on voit sur la liste électorale et qui ressemble à un numéro de carte d’électeur n’est en réalité qu’un numéro d’ordre.

Le Conseil constitutionnel disposait de ces informations que de nombreux candidats ignoraient.

Résultat : certains se sont contentés d’aller dans les bureaux, de relever des noms sur la liste électorale, d’inventer des numéros de cartes d’électeur ou même de cartes nationales d’identité », a-t-il indiqué .

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