Côte d’Ivoire : près de 2300 milliards d’impôts payés en 4 mois ; les Ivoiriens font fort

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Dans un contexte économique incertain, la collecte des impôts en Côte d’Ivoire continue son bout de chemin comme le montre les milliards récoltés récemment.

En effet, le pays affiche une performance fiscale qui ne manque pas d’attirer l’attention. Les chiffres officiels révèlent une collecte d’impôts s’élevant à 2292,6 milliards de francs CFA sur les quatre premiers mois de 2024, soit une augmentation de 8,5% par rapport à la même période de l’année précédente.

Cette somme colossale, équivalant à 3,49 milliards d’euros, témoigne d’une dynamique économique robuste et d’une efficacité accrue des services fiscaux ivoiriens.

Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle représente déjà 37,45% des recettes fiscales projetées pour l’année 2024, fixées à 6121,40 milliards de francs CFA.

Un tel résultat, obtenu en seulement un tiers de l’année, laisse présager une surperformance annuelle si la tendance se maintient.

Cependant, cette manne fiscale, bien que conséquente, ne suffit pas à couvrir l’ensemble des dépenses de l’État ivoirien.

En effet, les dépenses ont atteint 3560,5 milliards de francs CFA sur la même période, en hausse de 9,9% par rapport à l’année précédente.

Cette augmentation s’explique notamment par la croissance des dépenses de personnel, de fonctionnement, et des intérêts de la dette publique.

Face à ce déséquilibre, le gouvernement a dû recourir à l’emprunt, mobilisant 3001,3 milliards de francs CFA sur les marchés financiers.

Cette stratégie soulève des questions sur la soutenabilité à long terme de la politique budgétaire ivoirienne, malgré la performance fiscale impressionnante.

En définitive, si la collecte des impôts en Côte d’Ivoire affiche des résultats encourageants comme le montre les 2292 milliards, elle met également en lumière les défis auxquels le pays est confronté en matière de gestion des finances publiques.

L’équilibre entre la croissance des recettes fiscales et la maîtrise des dépenses publiques reste un enjeu crucial pour l’avenir économique du pays.