Côte d’Ivoire : plus de 3100 milliards de francs CFA récoltés par les impôts

Côte d’Ivoire impôts

Crédits photo : Collage L-Frii Media (Pixabay - GDJ / Istock - mtcurado)

Les chiffres sont tombés ; les impôts en Côte d’Ivoire ont perçu 3168 milliards de CFA en seulement 9 mois.

L’impressionnante somme a été dévoilée par la Direction Générale des Impôts (DGI) de Côte d’Ivoire le 17 octobre 2024.

Bien que pour beaucoup, la somme est colossale, pour l’organisme, il s’agit d’un bilan fiscal mitigé pour les trois premiers trimestres de 2024.

Concrètement, avec une collecte totale de 3168,3 milliards de francs CFA, l’administration fiscale affiche un taux de réalisation de 94,7% par rapport à l’objectif fixé.

De plus, le résultat affiché est bien plus qu’en deçà des attentes fixées en début d’année.

Le troisième trimestre 2024 s’est révélé particulièrement délicat, avec un écart négatif de 96,9 milliards de francs CFA par rapport aux prévisions.

Ouattara Sié Abou, directeur général de la DGI, pointe du doigt le faible rendement de certains impôts, notamment la TVA, l’impôt BIC et l’impôt foncier.

Il souligne également les retards dans la mise en œuvre de réformes cruciales et de certaines dispositions de l’Annexe fiscale 2024.

Face à ces défis, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a formulé des recommandations précises.

Il préconise un assainissement rigoureux du fichier des contribuables, un élargissement de l’assiette fiscale et une amélioration du recouvrement de l’impôt foncier.

Le ministre insiste particulièrement sur la nécessité d’encourager les contribuables à respecter leurs obligations déclaratives, particulièrement pour la TVA, l’ITS et le BIC.

Un enjeu majeur se dessine avec près de 1300 milliards de francs CFA d’arriérés fiscaux non recouvrés. Coulibaly appelle à une accélération du recouvrement en utilisant pleinement les dispositifs légaux existants et à une gestion diligente des contentieux en suspens.

Pour le quatrième trimestre 2024, la DGI s’est fixé un objectif ambitieux de 1092,9 milliards de francs CFA, soit une augmentation significative par rapport à la même période en 2023.

Le ministre Coulibaly insiste sur l’implication totale de tous les services et l’appropriation effective par tous les agents pour atteindre cet objectif revu à la hausse.

Cette situation fiscale reflète les défis économiques auxquels la Côte d’Ivoire est confrontée. Alors que le pays cherche à consolider sa position d’acteur économique majeur en Afrique de l’Ouest, l’efficacité de son système fiscal devient un enjeu crucial.