En Côte d’Ivoire, plus des trois quarts des enseignantes du département de Bangolo sont tombées enceintes au titre de l’année scolaire 2025-2026. Ce constat, fait par le préfet de Bangolo, suscite une vive inquiétude face à la montée de ce phénomène.
En effet, ces enseignantes bénéficieront de congés de maternité, laissant temporairement leurs postes vacants.
La situation est d’autant plus préoccupante que leurs conjoints, souvent eux aussi enseignants, profiteront de congés de paternité, accentuant le vide dans les établissements scolaires du département.
Ce double départ risque de compromettre le bon déroulement des activités pédagogiques.
« Plus des trois quarts de nos institutrices sont enceintes. Il faut leur accorder des congés et leurs conjoints, généralement enseignants, doivent également être exonérés des heures de travail. Le vide est grand », a indiqué Boka Kouassi Vincent.
Rappelons que le gouvernement a prolongé en début d’année les congés de maternité et de paternité pour les agents de la fonction publique.
Selon le décret n°2025-120 du 26 février 2025 portant modalités communes d’application de la loi sur le statut général de la fonction publique, le congé de maternité des femmes fonctionnaires est passé de trois (3) à six (6) mois.
Quant aux pères, ils bénéficient désormais de trente (30) jours de congé de paternité, à prendre dans les trois mois suivant la naissance de leur enfant.
Ces dispositions, bien qu’importantes pour le bien-être des familles, représentent un véritable défi pour le calendrier scolaire.
L’année scolaire 2025-2026 est structurée en 30 semaines d’enseignement, soit environ 1 200 heures de cours, auxquelles s’ajoutent 9 semaines consacrées aux examens.