En marge de l’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a rappelé qu’il sera question de « prendre les rues » dans un avenir proche. En effet, dans la journée du 26 avril 2025, s’est tenu un Comité central au siège du parti, PPA-CI, qu’a dirigé Laurent Gbagbo qui a aussi profité de l’occasion pour envoyer un message à ses militants.
L’ancien président ivoirien a notamment évoqué la possibilité d’organiser dans les prochains jours, une manifestation, assurant cependant qu’il n’était encore temps de mettre en avant un tel projet.
« On prendra les rues un jour, mais ce n’est pas quand ton adversaire t’attend dans la rue que tu y vas (..) je le vois. Il m’attend (..) on ira, mais c’est pas demain. On va leur laisser le temps… », a-t-il déclaré.
Durant son intervention, Laurent Gbagbo a aussi fustigé les propos d’un « individu », multipliant des efforts pour éviter aux jeunes, de prendre part à une quelconque manifestation.
« J’ai écouté un rigolo dire aux jeunes de ne pas descendre dans la rue pour des hommes politiques si ceux-ci ne participent pas avec leurs familles. Moi, j’ai fait de la prison en 1992 après une marche; ma femme était là-bas. mon fils aussi », a-t-il poursuivi.
Laurant Gbagbo ambitionne de prendre les rues : une annonce qui fait suite à la suspension de son mouvement
Laurent Gbagbo avait annoncé le 11 avril, la suspension de son mouvement, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), des activités de la commission électorale, refusant de « cautionner un processus électoral qui porte déjà les stigmates de l’exclusion, de la fraude et de la manipulation ».
« C’est une commission électorale boiteuse », a-t-il lancé le 12 avril. « Quand vous voyez une commission électorale qui boîte, il faut la combattre jusqu’à ce que son pied soit redressé ».
L’ex-président (2000-2011) s’est réjoui de la décision du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principal parti d’opposition) de suspendre également sa participation à la commission électorale. Pour M. Gbagbo, « c’est bien, mais ce n’est pas suffisant ».
La commission électorale compte 18 membres : un représentant du président de la République, un du ministère de l’Intérieur, six de la société civile, neuf des partis politiques dont cinq de l’opposition, et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.