L’humoriste et artiste ivoirien, Dan Marcel, a été rappelé à Dieu le 16 novembre 2024 dans la fleur de l’âge.
Depuis son décès, son binôme du groupe 2boyz Chris, n’avait pas pris la parole. Il est enfin sorti de sa réserve pour s’exprimer le départ tragique de son « frère ».
« De Marcel, je préfère garder tous les bons souvenirs que j’ai eus avec lui pendant toute l’aventure du groupe 2Boyz (il essuie une larme). Avant que nous nous séparions, c’était vraiment l’amitié, la gaieté, l’amour. C’est vrai qu’on n’était plus aussi proches, mais on n’était pas des ennemis non plus.
C’est quelqu’un avec qui j’ai partagé énormément de choses et je l’ai aimé beaucoup, je pense qu’il m’a aussi aimé. On ne pouvait pas savoir qu’étant fâchés, on ne pourrait pas régler nos différends ou redevenir comme avant, avant qu’il ne parte. Comment j’ai appris sa mort ?
J’étais à Bouaké pour l’ouverture d’un hôtel, en prestation avec une grande sœur. Le lendemain matin, cette grande sœur m’a dit : ‘Chris, ton frère n’est plus là’. J’ai d’abord réagi en disant :
‘Ah, comment ça ?’ Et je lui ai demandé de me laisser me reposer, pensant que c’était des rumeurs. Mais quand elle est partie, ça a tellement résonné dans ma tête que je n’ai plus pu dormir.
J’ai pris mon téléphone, et en voyant le nombre d’appels en absence et de messages, je n’ai plus touché mon téléphone, je l’ai jeté et changé de chambre. Je suis resté seul pendant une semaine, espérant qu’on viendrait me dire que c’était faux, mais malheureusement, ce n’était pas le cas. Ce que j’ai ressenti…
Je ne ressentais ni colère, ni regret, rien de tout ça. Ce que je ressentais, c’était la nostalgie des bons moments qu’on a passés ensemble. Pendant sa maladie, j’ai essayé de prendre de ses nouvelles, mais tout était fermé autour de lui, j’ai fait de mon mieux.
Ce que je regrette…
Honnêtement, je ne regrette pas ma séparation avec Marcel, mais je regrette qu’on n’ait pas pu arranger certaines choses, qu’on n’ait pas pu se parler une dernière fois avant qu’il ne parte. La dernière fois qu’il m’a appelé, c’était en août dernier.
Je ne m’y attendais pas, il m’a appelé pour me saluer et pour s’excuser parce que j’étais fâché contre lui. Vers ses derniers jours, nos rapports étaient plus légers, je pouvais aller le voir, le saluer, il n’y avait plus vraiment de problèmes, on ne travaillait plus ensemble, mais les relations humaines étaient là.
Ce que je garde de lui…
Ce que je garde de lui aujourd’hui, c’est son sourire, sa joie de vivre et toutes les belles choses que j’ai pu partager avec lui sur scène.
Dernièrement, on avait fait un spectacle pour The Voice, on nous avait invités tous les deux sur la même scène et c’est là que Marcel a compris que j’avais tout laissé tomber et que je lui avais pardonné. Quand je suis arrivé, je lui ai fait un gros câlin pour lui faire savoir que la vie ce n’est rien et que je suis passé à autre chose.
Mon voyage en France…
Je suis venu en France parce que ça faisait trois ans que je n’avais pas vu ma mère, qui vit ici. Mon billet était déjà pris depuis longtemps et j’avais déjà mon programme.
Je ne savais pas non plus que les funérailles de Marcel se feraient aussi rapidement. Je pensais finir mon séjour avec ma mère et revenir au pays pour les funérailles, mais je n’imaginais pas que l’enterrement aurait lieu si vite. J’étais déjà en France quand j’ai eu l’info sur ses funérailles », a confié Chris.