Côte d’Ivoire : mauvaise nouvelle pour l’opposant Guillaume Soro ; 5 ans de prison pour…

Guillaume Soro prison

Credit Photo : RFI

L’ancien chef du protocole de l’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a été condamné ce mardi 10 juin 2025 à 5 ans de prison ferme par le tribunal d’Abidjan pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment d’argent ». Sans mandat de dépôt, il est reparti libre.

Souleymane Kamagaté, alias « Soul to Soul », a également été condamné à une amende de 5 millions de francs CFA (7,622 euros) et à 5 ans de privation de droits civiques.

Les peines prononcées ont suivi les réquisitions du procureur et la défense à annoncé faire appel.

Guillaume Soro, ancien allié du président ivoirien Alassane Ouattara, en exil depuis 2019, avait été condamné à 20 ans de prison en 2020, pour les mêmes motifs.

En cause : l’achat de la résidence de M. Soro en 2007 avec des fonds publics, lorsqu’il était Premier ministre, selon la justice.

« Ca ne tient pas la route, on ne sait pas combien de deniers publics il a détournés », a réagi à l’AFP une des avocates de M. Kamagaté, Me Kadidia Touré, assurant qu’aucun montant n’a été évoqué pendant le procès.

Souleymane Kamagaté avait par ailleurs été condamné à 20 ans de prison en février 2021, confirmé en appel il y a un an, pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat », mais avait été gracié en 2024 par le président Alassane Ouattara.

Guillaume Soro avait lui écopé d’une peine de prison à perpétuité, par contumace, accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime Ouattara, lors d’un retour avorté en Côte d’Ivoire en décembre 2019.

Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000, a été Premier ministre et président de l’Assemblée nationale.

Objet d’un mandat d’arrêt international, il est en exil depuis 2019, mais s’est montré depuis fin 2023 dans plusieurs pays ouest-africains, le Burkina Faso et le Niger notamment et plus récemment, le Ghana.

Privé de ses droits civiques depuis ses condamnations, il fait aujourd’hui partie des quatre figures de l’opposition exclues de l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Il a exprimé sa volonté d’être candidat.

© Agence France-Presse

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