En dépit des récentes accusations du Burkina Faso à l’endroit de la Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes ont fait une demande importante à l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) en faveur des pays de l’AES.
En effet, la Côte d’Ivoire souhaite que l’OIF entame un dialogue avec les pays du nouveau bloc sahélien, l’AES qui, est composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Alors que ces trois pays ouest africains sont suspendus de l’organisation depuis les différents coups d’États militaires en leur sein, la Côte d’Ivoire appelle l’OIF à rétablir le dialogue avec Bamako, Niamey et Ouagadougou.
C’est ce qu’a déclaré sur RFI, la ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck à l’occasion du 19e sommet de la Francophonie en France.
Lors de son entretien avec la chaîne française, la ministre ivoirienne a rappelé que la Francophonie repose sur des valeurs de dialogue, de médiation et d’écoute.
Françoise Remarck estime que bien que la suspension des pays de l’AES soit motivée par des violations des principes démocratiques, il est important de ne pas couper complètement les ponts avec ces trois États sahéliens.
Pour elle, les populations sont celles qui en souffrent le plus. Alors qu’elles sont déjà fortement touchées par les crises, elles ne doivent pas être davantage isolées.
De ce fait, la ministre ivoirienne de la culture et de la Francophonie estime que le dialogue devrait être la priorité en dépit des raisons de leur suspension de l’organisation francophone.
Rappelons que la secrétaire générale de l’organisation avait déclaré le vendredi 04 octobre 2024, au Mali, au Niger et au Burkina Faso que sa main était tendue pour le retour au sein de l’institution.
Par ailleurs, notons que la Guinée suspendue suite au coup d’État militaire de 2021 a été quelques jours avant le début du 19e sommet de la Francophonie, réintégrée à l’organisation.