Pour éviter l’immigration clandestine des Africains vers l’Europe, l’Italie a ciblé plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire à travers son plan Mattei.
Ce plan, signé officiellement le 5 décembre 2024 avec la Banque africaine de développement, permet d’offrir plus d’opportunités aux jeunes.
Les premiers pays cibles sont le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Congo et le Mozambique.
Dans le cadre de ce plan, une rencontre entre l’Italie et la Côte d’Ivoire s’est tenue au ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur ce jeudi 8 mai 2025.
La délégation ivoirienne était conduite par Roger Gnango, inspecteur général du ministère, représentant Léon Kacou Adom, ministre des Affaires étrangères.
Elle comprenait également Bakayoko Nogozène, ambassadrice de Côte d’Ivoire en Italie, ainsi que des représentants des ministères de l’Agriculture, de la Santé et des Eaux et Forêts.
La délégation italienne était dirigée par Stefano Gatti, ambassadeur et directeur général de la Coopération au développement du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l’Italie.
L’Italie met en marche le plan Mattei en Côte d’Ivoire
Les discussions entre la délégation italienne et celle ivoirienne ont porté sur l’évaluation des projets inscrits au Plan Mattei.
En Côte d’Ivoire, ce programme d’investissements vise à soutenir le développement économique et social. Il couvre plusieurs domaines dont la santé, la digitalisation, l’agriculture, etc.
Dans le secteur de la santé, le plan prévoit le renforcement des structures pour la santé maternelle et infantile à l’hôpital général d’Abobo.
En outre, il prévoit un soutien au réseau des centres religieux offrant des services sanitaires, la construction et l’équipement de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS) à Abengourou, ainsi que l’hôpital général de Songon.
D’autre part, en matière de digitalisation, le programme met l’accent sur la modernisation de l’administration publique et la formation des agents aux nouvelles technologies, en partenariat avec l’École nationale de l’administration publique d’Italie.
Par ailleurs, dans le secteur agricole, il est prévu de développer des chaînes de valeur durables pour le maïs et le riz, ainsi que la création de fermes modernes soutenues par le groupe italien BF International.
Enfin, dans le secteur de l’hydraulique, le plan prévoit le renforcement de l’approvisionnement en eau potable à Kounahiri et dans 32 autres localités, afin d’améliorer l’accès à cette ressource essentielle pour les populations.