En Côte d’Ivoire, l’organisation du deuxième examen blanc régional a été perturbée au lycée moderne de Bocanda.
L’épreuve, lancée le jeudi 24 avril 2025, a dû être interrompue en raison du mécontentement des candidats.
Ces derniers ont manifesté leur frustration face au manque de surveillants dans plusieurs salles de classe, comme l’a rapporté l’AIP ce vendredi 25 avril 2025.
Le déroulement initial prévoyait le lancement des épreuves d’Histoire-Géographie pour le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), de Langue vivante 1 pour la série A2 et de Sciences physiques pour les séries C et D au baccalauréat à 14 heures.
Cependant, une heure plus tard, certaines salles étaient toujours dépourvues de surveillants et de sujets.
Exaspérés par cette attente, les élèves concernés ont fait irruption dans les salles où l’examen se déroulait normalement, tentant d’empêcher la poursuite des évaluations.
Leur action ne s’est pas arrêtée là : ils se sont ensuite dirigés vers les collèges « Bokpli » et « Prestige », où ils ont perturbé le déroulement des épreuves en lançant des pierres, mettant ainsi un terme aux examens de la journée dans ces centres.
Ce vendredi, une tentative de médiation entre les autorités régionales et les élèves a échoué, entraînant le maintien de la suspension de l’examen blanc à Bocanda.
Dans un autre département de la région du N’Zi, cet examen préparatoire n’a même pas pu commencer. Les élèves auraient exprimé leur désaccord avec la date fixée, la jugeant trop proche de la rentrée après les congés de Pâques.
Au sein de la région, seul le département de Dimbokro a enregistré un déroulement normal des épreuves.
Le problème de l’insuffisance de surveillants serait lié à un boycott des professeurs du secteur privé, qui accumuleraient plusieurs mois de salaires impayés.
Ces dernières semaines, le système éducatif ivoirien a été secoué par diverses perturbations. Au début du mois d’avril, une grève des enseignants avait déjà affecté les épreuves physiques du BEPC, les enseignants réclamant leur prime d’incitation.
Bien qu’un retour au calme ait été observé suite à des discussions, la tension est remontée hier, jeudi 24 avril, lorsque les syndicats de l’IS MENA ont dénoncé un non-respect par le gouvernement des mesures d’apaisement convenues lors de leur dialogue.