Côte d’Ivoire : l’ex président Laurent Gbagbo réagit à la crise foncière et met à nu…

Côte d'Ivoire : l'ex président Laurent Gbagbo réagit à la crise foncière et met à nu...

Crédit Photo : Linfodrome

En Côte d’Ivoire, l’ancien président, Laurent Gbagbo a réagi aux problèmes liés au foncier et qui depuis quelques jours, fait grand bruit dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

En effet, l’ex chef d’État est sorti de sa réserve par rapport à ce dossier actuellement au cœur de l’actualité ivoirienne et à mis à nu ce qui serait selon lui, la cause réelle de cette crise foncière.

Le samedi 1er mars 2025, à l’occasion d’une opération de mobilisation de ses partisans dans la commune de Cocody située à Abidjan la capitale du pays, l’ancien président a interpellé les autorités ivoiriennes sur la question du foncier en Côte d’Ivoire.

« Prenons garde à ce qu’il y a, parce que nous allons avoir des problèmes dans ce pays à cause du foncier », a averti Laurent Gbagbo.

L’ancien dirigeant ivoirien a surtout mis l’accent sur les causes sous-jacentes aux litiges fonciers dans le pays.

Pour le leader du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) , le problème de la nationalité demeure la première cause des litiges fonciers.

À en croire l’ancien dirigeant, ces conflits fonciers viennent notamment du fait que certains ont acquis de manière frauduleuse la nationalité ivoirienne.

« Ils fraudent pour avoir la nationalité. Une fois qu’ils ont la nationalité, ils fraudent pour avoir la terre.

Et une fois qu’ils ont la terre, ils fraudent pour avoir des grands bâtiments dessus. Vous allez voir que la nationalité des gens qui possèdent les grands édifices à Abidjan, ce sont les gens de ce type là », a déclaré le président du PPA-CI.

Selon l’ancien chef d’État, les communautés Ebrié ne détiennent désormais plus de terres.

« Abidjan n’existe plus. Les chefs Ebrié n’ont plus de terre. Quand nous parcourons Abidjan, il n’y a plus d’espace pour faire ni du café, ni du cacao, ni même du manioc », a-t-il martelé.

Il est revenu sur la démolition du village ébrié à Abidjan. « On leur a dit de partir. Et un matin, on vient, on casse leur village », a-t-il rappelé.

Laurent Gbagbo a également clairement souligné qu’il ne pouvait être « d’accord avec des mesures qui déshumanisent les hommes ».