Côte d’Ivoire : les grandes décisions du Conseil des Ministres du 2 juillet 2025

Côte d'Ivoire conseil ministres

Crédits photo : Présidence de la république de Côte d'ivoire / © C I bou T

Le Conseil des Ministres du 2 juillet 2025 a pris plusieurs décisions importantes pour l’avenir de la Côte d’Ivoire.

Réuni en Conseil des Ministres sous la présidence d’Alassane Ouattara au Palais présidentiel d’Abidjan, le gouvernement de la Côte d’Ivoire a adopté des mesures stratégiques touchant l’énergie, l’emploi des jeunes et la modernisation administrative.

La décision la plus marquante concerne l’adhésion à la Banque Africaine de l’Énergie (BAE). Le Conseil a adopté un projet de loi ratifiant l’accord de création de cette institution financière, signée le 4 juin 2024.

Cette banque dispose d’un capital initial de 5 milliards de dollars américains destiné au financement de projets énergétiques africains. L’adhésion permettra à la Côte d’Ivoire d’accéder à des financements pour sa transition énergétique vers des sources durables.

Par ailleurs, le gouvernement a approuvé le lancement du programme « Jobs de vacances » pour 50 000 jeunes en 2025. Ce programme de stages d’immersion vise les élèves et étudiants de plus de 16 ans.

Chaque participant recevra une prime de 45 000 francs CFA pour un stage d’un mois durant les vacances scolaires. Le coût total s’élève à 2,25 milliards de francs CFA. L’objectif sera porté à 100 000 bénéficiaires dès 2026, démontrant l’engagement du gouvernement pour l’insertion professionnelle des jeunes.

Le Conseil a également adopté des mesures importantes dans le secteur maritime. Une ordonnance modifie le Code maritime pour aligner la législation nationale sur les règles de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

Désormais, seules les personnes morales pourront exercer comme armateurs en Côte d’Ivoire, excluant les personnes physiques. Cette harmonisation facilite les échanges commerciaux dans l’espace UEMOA.

Dans le domaine minier, deux permis de recherche aurifère ont été accordés. La société Global Industries SARL opérera dans les départements d’Abengourou, d’Akoupé et d’Arrah. La société Rampage Exploration SARL interviendra dans les départements de Mankono et de Kounahiri. Ces permis sont valables quatre ans et respectent les conditions techniques et environnementales requises.

Le gouvernement a aussi validé le système DIGIMMAT pour l’immatriculation des véhicules. Ce système numérique intégré gère la fabrication, la fourniture et la pose des plaques d’immatriculation.

La convention de concession avec la société Express Multi Services Côte d’Ivoire, signée en mai 2023, est définitivement approuvée après des résultats concluants lors de la phase pilote.

Sur le plan budgétaire, les chiffres du premier trimestre 2025 sont encourageants. Les ressources mobilisées atteignent 3 707 milliards de francs CFA pour une prévision de 3 200,7 milliards, soit un taux de réalisation de 115,8%. Les dépenses totales s’élèvent à 3 600,3 milliards contre 3 241,6 milliards prévus. Cette performance témoigne d’une bonne maîtrise des finances publiques.

Le Conseil des Ministres de côte d’Ivoire a aussi adopté le Programme Pays pour la Promotion du Travail Décent (PPTD) 2024-2027. Ce programme vise à améliorer l’accès à l’emploi pour les jeunes, les femmes et les personnes handicapées. Il s’articule autour de trois axes : le renforcement des capacités individuelles, l’amélioration de la gouvernance du travail et la transformation structurelle de l’économie. Le coût total est estimé à 14 milliards de francs CFA.

En matière d’exonérations fiscales, le gouvernement annonce une rationalisation. Les coûts des exonérations fiscales et douanières ont baissé à 129,2 milliards de francs CFA au premier trimestre 2025, contre 136,9 milliards l’année précédente. Cette réduction de 7,7 milliards s’explique par la baisse des avantages accordés aux projets étatiques et aux entreprises minières et pétrolières.

Le Premier Ministre a présenté son rapport de mission au Sommet États-Unis-Afrique de Luanda en Angola. Cette rencontre a permis de défendre les intérêts africains dans les dispositifs commerciaux préférentiels américains. Un accord sur les services aériens entre la Côte d’Ivoire et l’Angola prévoit des vols directs Luanda-Abidjan dès août 2025.

Sur le plan diplomatique, Nogozene Bakayoko est nommée Ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire près la République de Bulgarie, avec résidence à Rome. Le Conseil a aussi donné son agrément à Irchad Razaaly comme Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : Intégralité du compte rendu du conseil des Ministres du 2 juillet 2025

Le mercredi 02 juillet 2025, un Conseil des Ministres s’est tenu de 11h00 à 13h30, au Palais de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire à Abidjan, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef de l’État.

Les délibérations du Conseil ont porté sur les points suivants :
A/- Mesures Générales
– Projets de loi et d’ordonnance
– Projets de décrets
B/- Mesures Individuelles
C/- Communications
D/- Divers

A/– MESURES GÉNÉRALES

PROJETS DE LOI ET D’ORDONNANCE

1- Au titre du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur ;
Le Conseil a adopté un projet de loi relatif à la ratification de l’Accord portant réation de la Banque Africaine de l’Energie (BAE), signé le 04 juin 2024.

La création de la Banque Africaine de l’Energie a été initiée, en 2022, par l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) en partenariat avec la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank). L’Accord prévoit un capital initial de cinq (5) milliards de dollars américains, dédiés au financement de projets et infrastructures énergétiques en Afrique.

La ratification de l’accord portant création de la BAE permettra à notre pays de bénéficier du soutien de la banque pour un déploiement ordonné et abouti de la stratégie nationale de transition vers des sources d’énergie durables.

2- Au titre du Ministère des Transports, en liaison avec le Ministère Délégué Auprès du Ministère des Transports, Chargé des Affaires Maritimes ;

Le Conseil a adopté une ordonnance portant modification de l’article 803 de la loi n° 2017-442 du 30 juin 2017 portant Code Maritime et le projet de loi de ratification y afférent.

Cette ordonnance met en cohérence le Code maritime, notamment la définition de l’armateur dans la législation nationale, avec les dispositions communautaires.

Ainsi, conformément à la règlementation de l’UEMOA en la matière, seules les personnes morales régulièrement constituées, à l’exclusion des personnes physiques, peuvent exercer en qualité d’armateur, en Côte d’Ivoire.

PROJETS DE DÉCRETS

1- Au titre du Ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, en liaison avec le Ministère des Finances et du Budget et le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique ;

Le Conseil a adopté deux (02) décrets :

  • Un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la société « GLOBAL INDUSTRIES SARL » dans les Départements d’Abengourou, d’Akoupé et d’Arrah ;

  • Un décret portant attribution d’un permis de recherche, valable pour l’or, à la société « RAMPAGE EXPLORATION SARL » dans les Départements de Mankono et de Kounahiri.

Ces permis de recherche sont délivrés conformément aux conditions techniques et environnementales requises. Leur durée de validité est fixée à quatre (04) ans.

2- Au titre du Ministère des Transports, en liaison avec le Ministère des Finances et du Budget et le Ministère du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises Publiques ;

Le Conseil a adopté un décret portant approbation de la Convention de concession pour la conception, le financement, la mise en place, l’exploitation et la maintenance du système de gestion digitale des immatriculations des véhicules, intitulé « Système Intégré DIGIMMAT », son cahier des charges et ses annexes.

La convention de concession de service public relative au système intégré DIGIMAT a été signée en mai 2023 avec la Société Express Multi Services Côte d’Ivoire (EMU-CI), en vue de remédier aux dysfonctionnements liés à la fabrication, à la fourniture et à la pose des plaques d’immatriculation.

Suite aux résultats concluants observés à l’échéance de la phase pilote, ce décret approuve définitivement la convention de concession de service public.

3- Au titre du Ministère des Transports, en liaison avec le Ministère délégué Auprès du Ministère des Transports, Chargé des Affaires Maritimes et le Ministère des Finances et du Budget ;

Le Conseil a adopté un décret portant modification de l’article 4 du décret n° 2020-45 du 15 janvier 2020 portant création d’un Registre International pour l’immatriculation des Navires.

Ce décret modificatif insère à l’article 4 du décret sus-cité les conditions de l’octroi de la concession de gestion du Registre International pour l’Immatriculation des Navires.

Ainsi, ne peuvent bénéficier de ce type de convention de concession de service public que les personnes morales régulièrement constituées qui disposent notamment d’une expérience avérée dans la gestion des pavillons, et qui s’engagent à promouvoir l’embauche de marins ivoiriens.

4- Au titre du Ministère des Transports, en liaison avec le Ministère délégué Auprès du Ministère des Transports, Chargé des Affaires Maritimes, le Ministère d’État, Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration et le Ministère des Finances et du Budget ;

Le Conseil a adopté un décret portant modification de l’article 2 du décret n°2017-635 du 04 octobre 2017 fixant la composition, les modalités de nomination des membres, la compétence, l’organisation et le fonctionnement du Conseil de Discipline des Affaires Maritimes et Portuaires.

Ce décret précise les modalités de nomination de certains membres du Conseil de discipline des Affaires Maritimes et Portuaires, en vue de rendre plus dynamique le fonctionnement de cet organe.

Ainsi, pour recevoir la qualité de membre du Conseil de discipline, le représentant des Administrateurs des Affaires Maritimes et Portuaires, le représentant des Officiers des Affaires Maritimes et Portuaires, le représentant des Contrôleurs des Affaires Maritimes et Portuaires et le représentant des Agents de Police Maritime, doivent être choisis parmi les plus anciens dans le grade le plus élevé dans leurs corps respectifs.

B/– MESURES INDIVIDUELLES

Au titre du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur ;

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Madame Nogozene BAKAYOKO, Ambassadeur, 3e échelon, Matricule 303.643-N, actuellement Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près la République italienne, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près la République de Bulgarie, avec résidence à Rome, en Italie.

En outre, le Conseil a donné son agrément en vue de la nomination de Monsieur RAZAALY Irchad, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de l’Union Européenne près la République de Côte d’Ivoire, avec résidence à Abidjan.

C/– COMMUNICATIONS

1- Au titre du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Le Conseil a adopté une communication relative au compte rendu de la mission conduite par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à Luanda (Angola), dans le cadre du Sommet des Affaires États-Unis – Afrique, du 22 au 25 juin 2025.

Une délégation de haut niveau, conduite par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, a pris part à cette rencontre tenue autour du thème : « Les voies de la prospérité : une vision commune du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique ».

Dans le contexte actuel du recentrage des politiques commerciales américaines, le Premier Ministre et les dirigeants africains présents ont saisi l’opportunité de cette plateforme pour défendre leur position au sein des dispositifs commerciaux préférentiels, de façon à préserver leur accès au marché américain et à attirer davantage d’investissements directs étrangers dans des secteurs moteurs tels que l’agriculture, l’énergie, le numérique et les infrastructures.

En marge des travaux, le Premier Ministre s’est entretenu avec Son Excellence Monsieur João Lourenço, Président de la République d’Angola, sur le renforcement de la coopération ivoiro-angolaise. À cette occasion, les deux hommes d’État se sont félicités de la signature de l’accord sur les services aériens, qui marque l’ouverture prochaine de vols directs Luanda–Abidjan, dès août 2025.

Le Premier Ministre a eu également des échanges avec une délégation de l’administration américaine, au cours desquels les deux parties se sont accordées sur les évolutions possibles du dispositif AGOA, les ajustements tarifaires à venir, et les restrictions de visas d’entrée sur le territoire américain.

2- Au titre du Ministère d’État, Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration ;

Le Conseil a adopté deux (02) communications :

  • La première communication est relative au projet de révision des curricula de formation aux emplois publics.
    Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale de la Formation Continue des fonctionnaires et agents de l’État. Il couvre l’ensemble des écoles, instituts et centres de formation des fonctionnaires et agents de l’État, et porte tant sur la formation des nouveaux agents que sur celle des agents déjà en activité, avec pour objectif de renforcer l’adéquation entre les compétences des agents publics et les besoins des Administrations publiques.
    Le lancement du projet est prévu au cours de ce mois de juillet, pour une durée de dix (10) mois.

  • La deuxième communication est relative au rapport d’analyse des préoccupations et du ressenti des usagers-clients du service public au titre du second semestre 2024.
    Il en ressort que sur la période de juillet à décembre 2024, l’OSEP a enregistré 1.826 préoccupations des usagers-clients, soit une hausse de 41,2% par rapport au premier semestre de l’année 2024. Les préoccupations enregistrées comprennent :

    • 81% de plaintes,

    • 12% de motions,

    • 7% de suggestions.

Globalement, l’analyse des préoccupations des usagers-clients sur le second semestre de l’année 2024 présente des progrès importants dans tous les secteurs d’activités publiques, mais également des défis persistants liés essentiellement aux retards et lenteurs dans la délivrance des actes ou documents administratifs.

Pour surmonter ces défis, le Conseil a insisté notamment sur :

  • L’intensification du programme de digitalisation en cours des procédures administratives,

  • La création de Directions de la Qualité dans les différents Ministères, pour œuvrer constamment à l’amélioration de la qualité des services publics.

3- Au titre du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, en liaison avec le Ministère de l’Économie, du Plan et du Développement, le Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, le Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, le Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte Contre la Pauvreté et le Ministère de la Culture et de la Francophonie ;

Le Conseil a adopté une communication relative au rapport initial de la République de Côte d’Ivoire au Comité des Droits Économiques, Sociaux et Culturels.

Ce rapport initial intervient dans le cadre des efforts déployés par le Gouvernement pour mettre en œuvre les engagements internationaux auxquels notre pays a souverainement donné son adhésion.

Conformément aux directives du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le rapport a été élaboré suivant un processus participatif, avec l’implication des différentes parties prenantes intervenant dans la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels dans notre pays.

Il a, par ailleurs, bénéficié de l’appui technique du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, notamment de l’apport du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest.

Globalement, le rapport produit les informations spécifiques sur l’application, en droit et en fait, des articles 1 à 15 du Pacte, depuis sa ratification par notre pays à ce jour, et présente les mesures concrètes adoptées pour garantir le plein exercice des droits inscrits dans le Pacte.

4- Au titre du Ministère des Finances et du Budget ;

Le Conseil a adopté trois (03) communications :

  • La première communication est relative à la situation de l’exécution du Budget de l’État à fin mars 2025.
    Elle relève qu’au terme du premier trimestre de l’année 2025, l’exécution du Budget de l’État a été caractérisée par :

    • Une mobilisation relativement satisfaisante des recettes,

    • Une bonne maîtrise de l’exécution des dépenses budgétaires, qui ont été contenues dans les prévisions.

    Les ressources mobilisées à fin mars 2025 s’élèvent globalement à 3.707 milliards de FCFA pour une prévision de 3.200,7 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 115,8%.

    • Recettes budgétaires : 1.647,8 milliards de FCFA (recettes fiscales, non fiscales et dons),

    • Ressources de trésorerie : 2.059,2 milliards de FCFA.

    Les dépenses ont été globalement exécutées à hauteur de 3.600,3 milliards de FCFA pour une prévision de 3.241,6 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 111,1%.

    • Dépenses d’investissement : 640,8 milliards de FCFA (82% d’exécution),

    • Dépenses de lutte contre la pauvreté : 898 milliards de FCFA (au-dessus de l’objectif de 844,8 milliards),

    • Dépenses sociales spécifiques : 283,1 milliards de FCFA (au-dessus de l’objectif de 244 milliards).

  • La deuxième communication est relative aux coûts des exonérations fiscales et douanières à fin mars 2025.
    Elle indique qu’à fin mars 2025, les exonérations fiscales et douanières ont généré des coûts estimés à 129,2 milliards de FCFA contre 136,9 milliards de FCFA à fin mars 2024, soit une baisse de 7,7 milliards de FCFA.
    Cette réduction s’explique principalement par :

    • La baisse des avantages liés aux projets de l’État,

    • La diminution des exonérations accordées aux entreprises minières et pétrolières.

    Secteurs ayant bénéficié des exonérations les plus importantes :

    • Industrie : 46 milliards de FCFA (35,6% du total),

    • Services : 27,4 milliards de FCFA (21,2% du total).

  • La troisième communication est relative aux critères et procédures pour l’octroi et l’élimination des exonérations et taux réduits de TVA.

    Les critères retenus pour l’octroi des exonérations totales ou partielles de la TVA ont été déterminés conformément aux dispositions communautaires de l’UEMOA. Ces critères sont au nombre de quatre (04) :

    1. Types de biens et services,

    2. Chiffre d’affaires des entreprises,

    3. Caractère distributif de l’exonération,

    4. Compatibilité avec le plan de rationalisation des exonérations adopté en mars 2019.

    Dans le cadre de la rationalisation des dépenses fiscales, l’octroi des avantages fiscaux est désormais limité :

    • Aux critères sus-indiqués,

    • Aux conventions portant sur des projets inscrits dans les secteurs prioritaires définis par le Gouvernement.

    En conséquence, les exonérations non conformes à ces critères seront annulées et supprimées.

    Par ailleurs, les conventions et actes conclus par les ministères et organismes de l’État comportant des clauses fiscales devront faire l’objet :

    • De signatures conjointes du Ministre technique concerné et du Ministre en charge du Budget,

    • D’un arrêté préalable du Ministre en charge du Budget déterminant les modalités de mise en œuvre du régime fiscal et douanier accordé.

5- Au titre du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique, en liaison avec le Ministère d’État, Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises Publiques, le Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale et le Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage ;

Le Conseil a adopté une communication relative au Programme de Stages d’Immersion ou « Jobs de vacances » : Bilan des éditions 2023 et 2024 et lancement de l’édition 2025 au profit de 50 000 jeunes.

Le Programme de Stages d’Immersion vise à offrir aux élèves et étudiants âgés d’au moins 16 ans une première expérience professionnelle d’un mois durant les vacances scolaires et universitaires, afin de :

  • Les aider à affiner leurs choix d’orientation académique et professionnelle,

  • Leur offrir une prime de stage de 45.000 FCFA.

Le stage s’effectue dans l’administration ou dans les entreprises publiques ou privées. Il cible spécifiquement :

  • Les élèves du second cycle de l’enseignement général, technique et professionnel,

  • Les étudiants des universités et grandes écoles.

Bilan 2023-2024 :

  • 32.423 élèves et étudiants ont bénéficié du programme,

  • Coût total : 1,46 milliard de FCFA.

Édition 2025 :

  • 50.000 bénéficiaires prévus,

  • Coût global : 2,250 milliards de FCFA.

À partir de 2026, compte tenu du succès des éditions précédentes, le Conseil a décidé de relever l’objectif annuel à 100 000 bénéficiaires.

6- Au titre du Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, en liaison avec le Ministère des Finances et du Budget et le Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique ;

Le Conseil a adopté une communication relative à l’adoption du Programme Pays pour la promotion du Travail Décent (PPTD) 2024-2027.

Le PPTD est un programme national intégré, qui vise à relever les défis majeurs d’accès à l’emploi et d’amélioration des conditions de travail pour :

  • Les jeunes,

  • Les femmes,

  • Les personnes en situation de handicap.

Conformément à la vision définie dans le Plan National de Développement (PND) 2021-2025, le PPTD a contribué, depuis son lancement en 2008, à des avancées notables en matière :

  • D’accès à des emplois productifs,

  • D’amélioration des conditions de travail,

  • De renforcement du dialogue social,

  • D’extension de la protection sociale.

Élaboré de manière inclusive, avec l’implication des partenaires sociaux et des partenaires au développement, le PPTD 2024-2027 s’articule autour de trois (03) axes prioritaires :

  1. Renforcement des capacités des personnes à tirer profit des possibilités offertes par le monde du travail,

  2. Promotion d’une gouvernance plus efficace du monde du travail,

  3. Accélération de la transformation structurelle de l’économie, pour des emplois décents.

Coût de mise en œuvre : 14 milliards de FCFA.

D/- DIVERS

Le prochain Conseil des Ministres se tiendra le mercredi 23 juillet 2025, à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Fait à Abidjan, le mercredi 02 juillet 2025
M. Amadou COULIBALY
Ministre de la Communication,
Porte-parole du Gouvernement
[email protected]

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