Les enseignants de la Côte d’Ivoire ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève en cours depuis la semaine dernière pour réclamer une prime, lors d’une assemblée générale à Abidjan.
Depuis des mois, les enseignants ivoiriens réclament une prime d’incitation trimestrielle pour laquelle ils ont appelé à la grève le 3 avril.
Le 9 avril 2025, syndicats et gouvernements avaient renoué avec le dialogue et convenu d’organiser un atelier « inclusif » les 17, 18 et 19 avril pour examiner la revendication des enseignants et élaborer un calendrier de travail.
Le gouvernement avait demandé aux syndicalistes « un signal fort », en arrêtant la grève. Les syndicalistes s’étaient engagés à consulter leurs militants pour prendre une décision.
Mot d’ordre de grève suspendu par les enseignants de la Côte d’Ivoire
« L’assemblée générale décide la suspension du mot d’ordre de grève ce jour, jeudi 10 avril 2025, pour permettre la mise en oeuvre » des conclusions du dialogue avec le gouvernement, ont indiqué les syndicats dans une résolution.
« L’Assemblée générale invite les enseignantes et enseignants de Côte d’Ivoire à reprendre le travail dès ce vendredi 11 avril 2023 », ont-ils ajouté.
Les enseignants se sont engagés à poursuivre le dialogue, en demandant « la libération sans condition » de leurs camarades « interpellés, incarcérés et condamnés », ainsi que « la levée de toutes les sanctions liées à la grève », notamment les prélèvements sur les salaires.
Le 8 avril, plusieurs responsables syndicaux se sont fait brièvement arrêtés après une réunion avec la ministre de l’Education, Mariatou Koné.
Amnesty International a appelé mercredi à sa « libération immédiate et sans condition ».
« Les enseignants ne peuvent pas être traités comme des criminels pour avoir exercé leurs droits fondamentaux », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale dans un communiqué.
« Ils ont le droit de faire la grève mais ils n’ont pas le droit de menacer leurs amis qui veulent travailler », a prévenu le 9 avril, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse.
Avec AFP