Côte d’Ivoire : les enseignants suspendent leur mot d’ordre de grève

Crédit photo : VPG-TV compte Facebook

Les enseignants de la Côte d’Ivoire ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève en cours depuis la semaine dernière pour réclamer une prime, lors d’une assemblée générale à Abidjan.

Depuis des mois, les enseignants ivoiriens réclament une prime d’incitation trimestrielle pour laquelle ils ont appelé à la grève le 3 avril.

Le 9 avril 2025, syndicats et gouvernements avaient renoué avec le dialogue et convenu d’organiser un atelier « inclusif » les 17, 18 et 19 avril pour examiner la revendication des enseignants et élaborer un calendrier de travail.

Le gouvernement avait demandé aux syndicalistes « un signal fort », en arrêtant la grève. Les syndicalistes s’étaient engagés à consulter leurs militants  pour prendre une décision.

Mot d’ordre de grève suspendu par les enseignants de la Côte d’Ivoire

« L’assemblée générale décide la suspension du mot d’ordre de grève ce jour, jeudi 10 avril 2025, pour permettre la mise en oeuvre » des conclusions du dialogue avec le gouvernement, ont indiqué les syndicats dans une résolution.

« L’Assemblée générale invite les enseignantes et enseignants de Côte d’Ivoire à reprendre le travail dès ce vendredi 11 avril 2023 », ont-ils ajouté.

Les enseignants se sont engagés à poursuivre le dialogue, en demandant « la libération sans condition » de leurs camarades « interpellés, incarcérés et condamnés », ainsi que « la levée de toutes les sanctions liées à la grève », notamment les prélèvements sur les salaires.

Le 8 avril, plusieurs responsables syndicaux se sont fait brièvement arrêtés après une réunion avec la ministre de l’Education, Mariatou Koné.

Amnesty International a appelé mercredi à sa « libération immédiate et sans condition ».

« Les enseignants ne peuvent pas être traités comme des criminels pour avoir exercé leurs droits fondamentaux », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale dans un communiqué.

« Ils ont le droit de faire la grève mais ils n’ont pas le droit de menacer leurs amis qui veulent travailler », a prévenu le 9 avril, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse.

Avec AFP

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