Côte d’Ivoire : le parti de Laurent Gbagbo fait de grosses révélations

Côte d’Ivoire : le parti de Laurent Gbagbo appelle ses militants à...

Crédit Photo : Paris Match

En Côte d’Ivoire, le parti de l’ancien président désormais opposant Laurent Gbagbo a affirmé ce mardi 19 septembre 2025 qu’une trentaine de ses membres ont été « enlevés » ou « arrêtés » dans plusieurs villes, dont Abidjan, depuis le 1er août.

Le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire, avant le scrutin du 25 octobre, notamment en raison de l’exclusion de figures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, suite à des décisions de justice.

« Aujourd’hui, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) dénombre 29 personnes victimes d’enlèvement ou de disparition forcée » et « d’arrestation » depuis le 1er août, a déclaré le président exécutif du PPA-CI, Sébastien Dano Djédjé, lors d’une conférence de presse.

« Personne ne devrait voir un proche disparaître ou être arrêté pour des opinions politiques », s’est-il indigné, ajoutant que « des familles demeurent sans nouvelles depuis plusieurs semaines ».

Dans une liste dressée par le PPA-CI de personnes interpellées et transmise à l’AFP, figurent l’ancien ministre de la Défense Moïse Lida Kouassi, la député suppléante de la commune de la commune abidjanaise de Yopougon Pascale Zahouly ou encore le cyberactiviste Ibrahim Zigui.

Les deux premiers sont accusés d’être liés à la dégradation d’un bus, d’une voiture de police et de violences à Yopougon début août. Ils sont notamment inculpés pour « acte terroriste ».

Concernant Ibrahim Zigui, une plainte avait été déposée pour son « enlèvement et séquestration » début septembre. Son avocat avait ensuite indiqué avoir pu le rencontrer en prison à Abidjan.

Les autorités judiciaires n’ont pas communiqué à son sujet, mais le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly avait assuré à l’AFP qu’il n y avait aucun enlèvement en Côte d’Ivoire.

La principale formation d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), avait lui aussi dénoncé une série d’arrestations survenue en juin.

Comme Laurent Gbagbo, le leader du PDCI,  Tidjane Thiam a aussi vu sa candidature être rejetée par le Conseil constitutionnel.

Les deux hommes ne pourront pas affronter le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat le 25 octobre.

Plusieurs militants du parti de Gbagbo ont déposé lundi des motions dans des préfectures à travers le pays pour contester cette exclusion et pour critiquer le quatrième mandat que l’opposition juge inconstitutionnel.

Avec AFP

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