En Côte d’Ivoire, le gouvernement a réagi à la polémique lancée par le journal « Nouveau Réveil » concernant l’affaire des 33 milliards de la COFIPA.
En effet, dans le cadre de cette affaire des 33 milliards, le journal a illustré son article avec les photos de deux ministres du gouvernement.
Ainsi, à travers un communiqué émanant du ministère du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises publiques, le gouvernement dément toute implication dans ladite affaire, s’insurgeant contre l’utilisation des photos pour l’illustration de l’article.
Voici le communiqué :
Abidjan, le 4 Avril 2025
DROIT DE REPONSE
C’est avec surprise que nous avons constaté que l’image de Monsieur Moussa SANOGO, Ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l’Etat et des Entreprises Publiques, ainsi que celle de Monsieur Adama COULIBALY, Ministre des Finances et du Budget, ont été utilisées pour illustrer un article à la une de l’édition du 3 avril 2025 de votre quotidien « Le Nouveau Réveil », intitulé « Questions aux Ministères de l’Economie et du Portefeuille de l’Etat: Où sont passés les 33 milliards de COFIPA?».
Votre article ne présente aucun élément relatif aux Ministères de l’Economie ou du Portefeuille de l’Etat, voire au Gouvernement. L’article évoque un transfert de 33 milliards de francs CFA dont le donneur d’ordre serait Candy Group International (CGI), acteur privé turc, et le bénéficiaire serait AC, administrateur provisoire de l’établissement financier COFIPA, acteur privé.
Dès lors, comment les images des Ministres du Portefeuille de l’Etat ainsi que des Finances et du Budget se retrouvent-elles associées à cette opération qui aurait eu lieu en 2017, soit il y a huit ans ?
Par ailleurs, lorsqu’un donneur d’ordre charge son établissement teneur de compte ou, plus simplement, sa banque d’effectuer un transfert d’argent, vers qui se tournerait-il en priorité en cas de non-exécution de l’opération, si ce n’est vers sa banque ?
Ensuite, un opérateur économique peut-il rester inactif pendant une période aussi longue après avoir transféré une somme aussi importante que 33 milliards de francs CFA sans en retrouver la trace ?
Une institution aussi sérieuse que la BCEAO peut-elle recevoir des fonds et ne pas traiter l’opération correspondante, alors qu’elle aurait reconnu avoir reçu cet argent ? Le réseau international SWIFT, utilisé dans le cadre des paiements bancaires, n’assure-t-il pas une traçabilité totale des opérations transfrontières ?
Nous déplorons cette manière d’associer les images de membres du Gouvernement à des opérations qui n’ont aucun lien avec leurs fonctions et dont le mode opératoire demeure inexpliqué.
Nous demandons la publication du présent droit de réponse dans les colonnes de votre journal et dans les mêmes conditions de mise en page qu’à la une, conformément aux dispositions de la loi portant régime juridique de la presse.