Le paysage éducatif en Côte d’Ivoire est en pleine mutation comme le montre la démarche de professionnalisation de ses enseignants.
En effet, du 12 au 28 août 2024, plus de 6 000 personnels d’établissements scolaires privés ont participé à une session de formation visant à renforcer leurs compétences pédagogiques.
Cette initiative, devenue un rendez-vous annuel depuis 2011, témoigne de la volonté gouvernementale d’élever le niveau des apprenants et, par extension, la qualité de l’enseignement dans le pays.
Mariam Touré, directrice de l’encadrement des établissements privés, souligne l’importance de cette formation : « Nous avons enregistré un taux de présence de 94,34%, ce qui témoigne de l’engouement que suscite cette formation chez les personnels d’établissements privés ».
Cependant, derrière cet enthousiasme apparent se cache une réalité plus complexe. La directrice met en garde contre la présentation de faux diplômes, annonçant des vérifications systématiques auprès des structures compétentes.
Cette vigilance accrue révèle les défis auxquels fait face le système éducatif ivoirien. La qualité de l’enseignement, mise en lumière par des évaluations internationales comme le PASEC, est au cœur des préoccupations.
Anastasie Sepou, représentant la ministre de l’Education nationale, affirme : « Ces insuffisances ont un lien direct avec la qualité de l’enseignement. Le gouvernement ivoirien s’est résolument engagé dans l’amélioration permanente des acquis des élèves ».
La formation, qui a couvert des aspects allant de l’évaluation des apprentissages à la gestion de classe, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à professionnaliser le métier d’enseignant.
Avec plus de 45 000 acteurs d’écoles privées formés entre 2011 et 2023, l’État ivoirien manifeste sa détermination à construire un système éducatif robuste et performant.
Alors que le pays aspire à se positionner comme un acteur majeur sur la scène internationale, l’éducation apparaît comme un levier essentiel de développement.
La vigilance accrue sur l’authenticité des diplômes et la qualité de la formation des enseignants témoigne d’une prise de conscience : l’avenir de la Côte d’Ivoire se joue aussi dans ses salles de classe.