Bonne nouvelle pour l’ancien banquier Tidjane Thiam. L’ancien patron du Crédit Suisse enregistre des débuts étincelants dans sa nouvelle carrière de politicien en Côte d’Ivoire.
En effet, à la suite d’un vote qui a eu lieu le 22 décembre 2023, il a été désigné pour prendre la tête du principal parti d’opposition ivoirien, le PDCI.
Il s’est, en effet, défait de son adversaire, un autre cadre du parti, en la personne de Jean-Marc Yacé, maire de la commune de Cocody. Son succès a été sans appel, avec des chiffres défiant toutes contestations.
Selon les sources officielles, il a recueilli 96,5 % des voix contre 3,2 % pour son adversaire, et s’est offert ainsi le poste de président du PDCI alors que la présidentielle de 2025 arrive à grands pas.
Tidjane Thiam est ainsi le successeur de Henri Konan Bédié, décédé en août 2023, après avoir dirigé la Côte Ivoire de 1993 et 1999. Avant sa mort, l’ancien président de la Côte d’Ivoire avait tenté en vain de signer son retour à la tête du pays, mais a toujours essuyé des échecs aux élections.
Ainsi, avec l’accession de Tidjane Thiam au poste de président de parti, le PDCI nourrit à nouveau l’ambition de voir un de ses représentants diriger la Côte d’Ivoire à la suite de la prochaine élection présidentielle.
À titre de rappel, sur les cinq présidents connus par la Côte d’Ivoire, deux d’entre eux représentaient le PDCI. Il s’agit notamment de Félix Houphouët-Boigny et de Henri Konan Bédié.
Tidjane Thiam déjà prêt pour 2025
Tidjane Thiam s’engage donc à suivre le pas de ses années et à se présenter au nom du parti à l’élection présidentielle qui aura lieu en Côte d’Ivoire en 2025.
« C’est avec beaucoup d’humilité que j’accepte la responsabilité que vous avez décidé de me confier. 2025 sera une année électorale cruciale pour notre parti, nous nous devons d’être prêts. Nous devons préparer cette échéance dès demain matin », a-t-il déclaré juste après le résultat des votes.
À la tête de la Côte d’Ivoire sans discontinuer de 1960 à 1999, l’ancien parti unique n’a plus accédé à la magistrature suprême depuis 24 ans lorsqu’un coup d’État avait chassé Henri Konan Bédié du pouvoir, un soir de Noël 1999.