En Côte d’Ivoire, l’évêque de Yamoussoukro, Joseph Aka, a nuancé la notion de pauvreté dans l’Église catholique.
« Nous vivons dans une société de consommation où l’argent est glorifié au détriment des valeurs morales. Regardez les prix remis aux Miss : une voiture, une maison… et comparez-les à ceux des élèves brillants.
Ces enfants, qui ont excellé intellectuellement, reçoivent à peine quelques crayons et fournitures scolaires. Si nous voulons encourager nos enfants, faisons comme avant, avec de vraies récompenses pour les meilleurs élèves.
Dans l’Église catholique, la pauvreté ne signifie pas la misère. Elle est un détachement matériel, un mode de vie simple.
Être pauvre, c’est apprendre à vivre avec ce que l’on possède, sans envier les autres, mais en travaillant honnêtement. L’important n’est pas de s’enrichir rapidement, mais de gagner sa vie de manière juste et intègre.
La politique, c’est la gestion de la cité. Nous sommes tous citoyens et devons nous préoccuper du bien commun.
En tant que prêtre, mon devoir est d’encourager ceux qui font le bien et d’alerter sur les dérives.
Si je dénonce l’état déplorable des routes, le manque d’ambulances ou l’injustice envers les malades, est-ce faire de la politique ?
Quand une femme en travail ne trouve pas de transport pour se rendre à l’hôpital, devons-nous rester silencieux ?
Lorsqu’un patient doit payer le carburant de l’ambulance qui le transporte, faut-il fermer les yeux ?
Si dénoncer ce qui ne va pas, c’est faire de la politique, alors oui, nous faisons de la politique ! Un prêtre doit avoir le courage de dire la vérité, même si cela dérange », a-t-il indiqué.