À travers une sortie sur sa page Facebook, Jonathan Morrison, le promoteur de la compétition CAM a poussé un coup de gueule à l’endroit de la jeunesse.
La cause de cette sortie est le désintéressement des jeunes vis-à-vis des clubs locaux, ce qui engendre le manque de soutien envers ces derniers.
Jonathan Morrison s’est indigné contre le fait que la jeunesse se tourne vers les clubs européens et paye leurs maillots, au lieu de soutenir les clubs locaux.
« Au 19ᵉ siècle, les puissances européennes — Portugal, Espagne, Angleterre, Hollande et France — ont mené des campagnes militaires brutales en Afrique pour imposer leur domination coloniale.
Avec leurs canonnières et leurs armes à feu, ils ont écrasé nos parents qui se défendaient avec des flèches et des lances. Des villages entiers ont été bombardés, sans distinction entre civils et résistants.
Aujourd’hui, des siècles plus tard, on voit des millions de jeunes africains porter les maillots du Real Madrid et du FC Barcelone, vibrer pour des clubs qui ne connaissent ni nos noms, ni nos douleurs.
Pendant ce temps, nos propres clubs restent invisibles, même chez nous. Ce n’est pas juste du foot. C’est une domination culturelle qui continue sous d’autres formes.
Chaque maillot européen porté, chaque pari sur la Premier League, chaque publication où on célèbre les clubs européens… est un récit qui nous éloigne de nous-mêmes.
Un récit renforcé par les médias, les plateformes de paris, et les sponsors qui ignorent nos compétitions locales.
Mais attention. Ce n’est pas mauvais d’aimer une compétition européenne. Ce qui est dangereux, c’est d’oublier de développer les nôtres.
L’Afrique a du talent, des clubs, des supporters, des histoires, mais on attend quoi pour les valoriser ?
On a nos histoires. Mais pourquoi c’est pour eux qu’on apprend ?
On a nos maillots. Mais pourquoi c’est pour eux qu’on porte ?
On a nos communes. Mais pourquoi c’est pour eux qu’on supporte ?
On a nos joueurs. Mais pourquoi c’est pour eux qu’on célèbre ?« , a-t-il déclaré, suscitant des réactions sur la toile.