En Côte d’Ivoire, l’homme politique et ancien président de la FIF (Fédération Ivoirienne de Football), Jacques Anouma, a révélé la raison pour laquelle il avait déconseillé à Didier Drogba de briguer la présidence de l’instance faîtière.
En effet, l’ancien capitaine des Éléphants nourrissait la même ambition que Samuel Eto’o, mais n’a finalement pas réussi à devenir président de la FIF, battu par Idriss Diallo.
« En 2022, j’ai conseillé à Didier Drogba de ne pas se présenter à l’élection de la présidence de la FIF, car je trouvais qu’il n’était pas suffisamment prêt par rapport aux autres candidats.
Personnellement, je pensais qu’il devait patienter et je lui ai dit : “Écoute, tu viens d’arriver. Moi, je te conseille de choisir l’un des deux autres candidats pour être avec lui, ou alors je ferai en sorte que vous soyez tous ensemble. Dans un délai, tu pourras devenir président de la FIF un jour.”
C’est un milieu assez difficile. Le programme seul ne suffisait pas pour gagner cette élection, car un programme, n’importe quel cabinet de communication peut vous en faire un.
Ici, les relations pèsent énormément, plus que vous ne pouvez l’imaginer. Quand je lui ai dit cela, il n’a pas réagi, mais par la suite, nos relations sont devenues glaciales, puis froides, et seulement tièdes aujourd’hui à cause de cette élection.
J’ai toujours dit que les élections sont une mauvaise chose, surtout en Afrique. Le simple fait de ne pas lui avoir apporté mon soutien est peut-être l’origine du litige, je pense.
J’étais dans une situation délicate : d’un côté, mon “fils” Didier Drogba était candidat ; de l’autre, Idriss Diallo, mon vice-président à la FIF pendant huit ans et fidèle compagnon ; et enfin, Sory Diabaté, qui a été mon SG et également mon vice-président, celui qui a assuré mon intérim en 2011.
Voilà trois personnes que j’aurais souhaité voir s’unir pour diriger cette fédération, mais je n’ai pas réussi. Et les deux autres avaient plus d’expérience. J’étais dans un véritable dilemme », a confié Jacques Anouma.