Côte d’Ivoire : ils escroquent 31 millions par Facebook ; voici leur stratégie

En Côte d'Ivoire, des individus malveillants ont soutiré plus de 31 millions de FCFA via Facebook. Capturés par la Plateforme de Lutte Contre la 3 millions meilleurs enseignants facture milliards

Crédits photo : Seneplus / © DR

En Côte d’Ivoire, des individus malveillants ont soutiré plus de 31 millions de FCFA via Facebook. Capturés par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), ces derniers n’ont pas hésité à partager le récit de leur mission, en détaillant les méthodes utilisées pour tromper la vigilance de leurs victimes.

 » Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Cet adage bien connu nous rappelle que les apparences peuvent souvent être trompeuses.

Dans le monde numérique actuel, les arnaques d’investissement en ligne sont devenues de plus en plus sophistiquées, exploitant la naïveté des investisseurs et leur désir de gains rapides.

En réalité, ces propositions sont des arnaques destinées à tromper les investisseurs et à leur soutirer de l’argent. Avec la popularité croissante des plateformes d’investissements en ligne, les cybercriminels trouvent facilement des victimes potentielles via les réseaux sociaux. Le récit suivant met en lumière les méthodes employées par ces cybercriminels.

Le sieur CFY a été contacté par un ami de très longue date, le sieur LFL, via Facebook. Lors de leur échange, CFY découvre que son interlocuteur fait la promotion d’une plateforme d’investissement en ligne. Intéressé, il exprime ses intentions à LFL, qui lui indique qu’il peut investir de l’argent et recevoir des retours sur investissement en une heure. CFY effectue alors plusieurs investissements, totalisant 1.478.000 francs CFA (un million quatre cent soixante-dix-huit mille francs CFA).

Peu de temps après, CFY est contacté par téléphone par un agent de la plateforme d’investissement qui lui demande de publier des messages sur son compte Facebook pour promouvoir leur produit. Après s’être exécuté, CFY découvre que son compte Facebook a été piraté, et toutes ses tentatives pour joindre la plateforme restent sans réponse. Face à cette situation, CFY se rend à la PLCC pour porter plainte.

Les investigations menées par la PLCC avec le soutien du Laboratoire Criminalistique Numérique (LCN) ont conduit à l’interpellation de NFD.

Lors de son interrogatoire, NFD a reconnu les faits et révélé qu’il avait d’autres complices. Il a expliqué que son rôle consistait à recevoir les fonds issus des diverses transactions, puis à créer des comptes qu’il transférerait à ses complices.

Une fois les comptes créés, ces complices prenaient le relais avec leur plateforme d’investissement. Ils faisaient ensuite la promotion de cette plateforme sur les réseaux sociaux, promettant des retours sur investissement élevés, rapides et faciles.

Attirées par ces propositions alléchantes, de nombreuses victimes potentielles se précipitaient pour investir. Les complices assistaient et orientaient les victimes via divers faux comptes sociaux.

Convaincus par les prétendus retours positifs, ces investisseurs incitaient les victimes à engager des sommes de plus en plus importantes et à encourager leur entourage à faire de même.

Lorsqu’ils recevaient les fonds, ils envoyaient l’un des leurs pour se faire passer pour un agent de la plateforme auprès des victimes. Ce dernier les incitait à publier certains messages sous prétexte de promouvoir la plateforme.

Malheureusement, en suivant leurs instructions, les victimes se retrouvaient dépouillées de leurs comptes Facebook puis bloquées. Cette activité criminelle leur a rapporté environ 31.150.629 francs CFA (trente et un millions cent cinquante mille six cent vingt-neuf francs CFA).

Pour conclure, NFD a été conduit au parquet pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personnes physiques et morales et escroquerie en bande organisée sur Internet. Quant à ses complices, ils sont activement recherchés et leur interpellation fera l’objet d’une publication », a indiqué la PLCC.