En Côte d’Ivoire, la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) a interpellé un individu ayant mis en place un stratagème élaboré pour extorquer 11 millions de FCFA à sa compagne.
Dans un message publié ce 20 juin 2025 sur sa page Facebook, la PLCC a partagé les détails de cette affaire.
« Tout commence lorsque BN est ajoutée à un groupe WhatsApp réunissant d’anciens élèves de son collège. Heureuse de renouer avec ses souvenirs d’enfance, elle y retrouve KGF, un ancien camarade. Très vite, leur complicité se transforme en une relation amoureuse. Le couple semble filer le parfait amour, partageant même des projets d’avenir.
KGF propose alors à BN de rejoindre une “opportunité en or” : investir dans une clinique flambant neuve, propriété de sa prétendue cousine GL, basée en Europe. Pour renforcer sa crédibilité, KGF organise des échanges avec cette dernière et certifie la solidité de l’investissement. Séduite, BN transfère la somme de 11 millions de FCFA, espérant des rendements conséquents.
Mais les mois passent sans aucune nouvelle tangible de ses bénéfices. Les rares informations proviennent de KGF, qui annonce soudainement la mort de GL, plongeant BN dans le désarroi. Une autre interlocutrice, KE, présentée comme la sœur de KGF, lui promet un remboursement qui ne viendra jamais.
Soupçonneuse, BN décide de porter plainte auprès de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). Les investigations menées par la PLCC en collaboration avec les autres centres techniques de l’ANSSI révèlent une vérité bouleversante : KGF avait tout inventé. GL et KE n’existaient pas. Ces personnages fictifs étaient animés par des comptes WhatsApp créés de toutes pièces par KGF.
Face aux enquêteurs, il avoue avoir monté ce stratagème dans l’unique but d’extorquer de l’argent à BN. L’argent volé avait été investi dans une ferme, qui s’est avérée être un échec financier.
KGF a été immédiatement conduit devant le parquet. Il répondra des chefs d’escroquerie et d’usurpation d’identité, en vertu de l’article 471 du Code pénal et de l’article 19-1 de la loi sur la lutte contre la cybercriminalité », lit-on.