En Côte d’Ivoire, la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) a interpellé un individu accusé de diffuser de fausses informations concernant la mort du cyberactiviste Alino Faso, ainsi que sur l’état de santé du président Alassane Ouattara.
Dans une note d’information publiée récemment, la PLCC a rappelé les sanctions prévues par la loi en matière de désinformation en ligne, particulièrement en cette période préélectorale.
En effet, comme l’a souligné le président Alassane Ouattara lors de l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025, le pays est confronté à d’importants défis sécuritaires.
Dans ce contexte, toute désinformation pourrait aggraver la situation.
Voici la note :
Désinformation en ligne : attention aux sanctions !
En cette période préélectorale en Côte d’Ivoire, les réseaux sociaux sont le vecteur d’une prolifération de fausses informations, souvent anxiogènes, qui alimentent la confusion et attisent les tensions au sein de la population.
Dernier exemple en date : une rumeur totalement infondée, annonçant une prétendue évacuation sanitaire du Président de la République, a été massivement relayée sur Internet.
Saisie de l’affaire, la PLCC, centre technique de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), a rapidement identifié et interpellé l’auteur de la publication, un individu répondant aux initiales E.G.A.H.
L’enquête a également révélé qu’il était déjà à l’origine d’une autre fausse nouvelle annonçant, à tort, le décès d’un gendarme après la mort d’un cyberactiviste.
Ces actes constituent des infractions graves.
Selon l’article 65 de la loi n°2013-451 relative à la lutte contre la cybercriminalité et l’article 372 du Code pénal, la diffusion de fausses informations tendant à faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une atteinte aux personnes a été commise ou va l’être est punie de six mois à deux ans d’emprisonnement, et d’une amende de un à cinq millions de francs CFA.
Les mêmes peines s’appliquent également à quiconque communique ou divulgue, par le biais d’un système d’information, une fausse information faisant croire à un sinistre ou à une situation d’urgence.
Le mis en cause a été déféré devant le parquet, conformément à la législation en vigueur.
Ce cas rappelle l’importance d’un usage responsable des réseaux sociaux. Vérifier l’exactitude d’une information avant de la relayer est un devoir citoyen.
Partager une rumeur, c’est contribuer à la désinformation, mettre en péril la paix sociale et s’exposer à des poursuites pénales.
