Dans un long post relayé sur ses réseaux sociaux, l’ancien premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a réagi au message d’Alassane Ouattara, annonçant sa candidature à l’élection présidentielle, qui se tiendra dans le mois d’octobre 2025
En effet, dans l’après-midi du 29 juillet 2025, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé vouloir se présenter à sa propre succession lors de la prochaine élection, avec l’espoir de briguer un 4e mandat, que permet selon sa déclaration, la constitution ivoirienne.
Une annonce diversement appréciée à laquelle vient de réagir Guillaume Soro à travers un post sur son compte X, dénonçant une « ambition forte d’Alassane Ouattara de se maintenir au pouvoir ».
Dans son message, l’ancien Premier ministre a aussi dénoncé une « démocratie bâillonnée », appelant dans un message à peine voilé, la population à la désobéissance civile.
« La Côte d’Ivoire est placée face à sa responsabilité historique : se soumettre à une dictature qui ne cache plus son visage, ou se lever, dans le respect de la légalité, pour défendre la Constitution, la justice et la liberté », lance-t-il.
« Ce mardi 29 juillet 2025, Monsieur Alassane Ouattara a, sans surprise, annoncé sa décision de briguer un quatrième mandat présidentiel illégal, foulant une fois de plus aux pieds la Constitution ivoirienne et les principes les plus élémentaires de la démocratie », a-t-il d’abord écrit.
Et de poursuivre : « Le simulacre de suspense orchestré ces dernières semaines n’aura trompé personne et surtout pas lui. Il ne s’agissait que d’une mise en scène destinée à préparer l’opinion à une nouvelle violation de notre Loi fondamentale.
Après avoir invoqué, en 2020, un prétendu ‘cas de force majeure’ pour justifier un troisième mandat inconstitutionnel, le voici qui récidive, cinq ans plus tard, avec les mêmes arguments éculés : la situation sécuritaire, les défis économiques et autres impératifs de stabilité pour justifier l’injustifiable ».
Avant de continuer : « La vérité est simple. Et cruelle. Alassane Ouattara ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte. Il est prêt à tout pour pérenniser son pouvoir personnel, au mépris de la paix sociale, de la stabilité du pays et de la sécurité de ses habitants. Aujourd’hui, l’opposition est embastillée, la démocratie bâillonnée, et la liste électorale, totalement truquée, annonce des lendemains périlleux. L’histoire récente de notre pays rappelle combien les violations répétées des règles du jeu démocratique conduisent immanquablement à des crises majeures ».
Guillaume Soro a ensuite conclu son message par : « Dans ces conditions, le peuple de Côte d’Ivoire est placé face à sa responsabilité historique : se soumettre à une dictature qui ne cache plus son visage, ou se lever, dans le respect de la légalité, pour défendre la Constitution, la justice et la liberté. Tel est l’enjeu ».