Grande victoire pour Tidjane Thiam élu à l’unanimité, candidat du principal parti d’opposition, PDCI-RDA. L’ancien banquier international a obtenu 99,50% des voix exprimées, soit 5.321, avec un taux de participation de 93,17%, selon les résultats globaux provisoires.
À l’annonce des résultats, une centaine de militants ont scandé «Titi président», le surnom de leur champion, avant d’entonner l’hymne du parti.
«Nous sommes aux anges, très heureux, très fiers du résultat. C’est la confirmation que notre chef a toujours été le choix de la base», a indiqué à l’AFP Eugénie Kouadio, conseillère régionale.
Grâce à ses années passées à l’étranger, «il n’a pas de passé conflictuel, contrairement aux autres candidats», a renchéri André N’Guessan, 48 ans, qui travaille dans une institution internationale.
Plusieurs milliers de militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), seulement des membres d’organes décisionnaires ou des responsables de sections, étaient appelés le 17 avril 2025 à glisser leur bulletin dans près de 400 bureaux installés dans le pays et à l’étranger.
Pour le politologue Geoffroy Kouao, Tidjane Thiam n’est pas «bien connu des Ivoiriens» et «le PDCI doit redoubler d’efforts en termes de communication politique et de rencontres».
Tidjane Thiam absent de la Côte d’Ivoire pendant plus de 20 ans
Le chef du PDCI a en effet été absent du pays pendant plus de 20 ans pour une carrière à l’étranger à la tête de grandes entreprises financières telles Aviva, Prudential ou Credit Suisse.
Dans son entourage, on assure que son expérience internationale est un atout et que sa popularité reste intacte à travers tout le pays. La campagne de Tidjane Thiam est d’autre part parasitée depuis plusieurs semaines par une polémique concernant sa nationalité.
Né en Côte d’Ivoire, il a acquis la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.
De son côté, le président Alassane Ouattara, 83 ans, n’a pas indiqué s’il comptait ou non briguer un quatrième mandat mais s’est dit en janvier «désireux de continuer à servir son pays».
Avec AFP